Dans un geste inhabituel, la nouvelle ambassadrice américaine à l’ONU a mis en garde, le vendredi 27 janvier, les alliés de Washington contre leur manière d’agir envers Washington.
Les États-Unis «montreraient leur force» au sein de l'ONU, a lancé la nouvelle ambassadrice américaine mettant ainsi en garde les pays qui auraient l’intention de s'opposer à la diplomatie du nouveau président Donald Trump.
"Pour ceux qui ne nous soutiennent pas : nous notons vos noms", a menacé Nikki Haley, devant la presse avant sa première rencontre avec le nouveau secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, pour lui remettre ses lettres de créance, note Reuters.
Le but de l'administration Trump, a-t-elle insisté, "est d’exposer les valeurs à l’ONU et cette exposition montrera notre force, notre voie, notre manière de soutenir nos alliés et nous assurera en contrepartie que nos alliés nous soutiennent également".
Il s’agit pour la nouvelle équipe Trump, d’une manière de faire entendre les serments d’allégeance avec les États-Unis.
"S'il vous plaît, restez impliqués dans les affaires du monde, car nous avons besoin de l'Amérique". C’est ainsi qu’a répondu l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre dans un message général à la nouvelle administration US.
Son homologue britannique, Matthew Rycroft, a lui aussi exprimé sa volonté de coopération avec Nikki Haley.
Après la rencontre entre la représentante américaine à l’ONU et le secrétaire général, l’un des responsables américains a qualifié de « productif et bon » l’entretien axé sur les « méthodes de coopérations pour effecteur certaines réformes à l’ONU ».
Un projet de décret présidentiel préparé par Trump envisage de priver l'ONU de milliards de dollars de financements américains.
Les États-Unis font partie des plus grands contributeurs au budget des Nations unies. Les Américains fournissent 22% du budget onusien de fonctionnement et 28% du budget de ses missions de maintien de la paix, qui coûtent 7,8 milliards de dollars par an.
À noter qu’après l’adoption d’une résolution au Conseil de sécurité, condamnant la colonisation illégale israélienne dans les territoires occupés de la Palestine, grâce à la décision des États-Unis de s'abstenir, Trump a menacé que « les choses seront différentes à l'ONU" après son investiture ».