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Zarif: “il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne !”

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, lors d'une réunion au deuxième jour du Forum économique mondial à Davos, le 18 janvier 2017. ©AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohmmad Javad Zarif, qui participe à une réunion sur l’avenir de la politique étrangère iranienne, en marge des assises de Davos, a déclaré concernant la crise syrienne que tout le monde devait savoir que la crise syrienne ne pourrait jamais être résolue par la voie militaire. « L’Iran souhaite la stabilité et le calme dans la région », a-t-il déclaré.   

 

** Le sommet d’Astana n’a pas pour but d’effacer les efforts l’ONU 

Concernant les pourparlers de paix pour la Syrie à Astana prévues pour le 23 janvier, le ministre iranien des AE a déclaré : « La pire chose que l’on pourrait faire, c’est la rivalité ! Je pense qu’il faut des efforts de tous les pays, non seulement de ceux présents à Astana ; on pourrait être complémentaires les uns des autres et pas des rivaux ! Le Sommet d’Astana n’a pas pour vocation de remplacer l’ONU et ses actions. »

** L’administration Obama n’a pas été le premier à exécuter les engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire

Interrogé sur la nouvelle administration américaine, le ministre iranien des AE a répondu qu’ayant suivi pendant 40 ans la politique américaine il serait plus sage d’attendre encore avant de tirer des conclusions. « L’administration Obama n’a pas été très coopérative dans l’exécution de ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire », a précisé Zarif pour qui la meilleure chose à faire c’est attendre et voir ce que Trump fera au cours de son mandat.

Il a par ailleurs été demandé à Zarif s’il voyait un quelconque changement dans la coalition internationale [Davos] : question à laquelle, il a répondu : « Le monde a changé. Non seulement les sociétés et les parties présentes ici [à Davos] sont efficaces, mais on voit aussi l’influence et l’efficacité des acteurs non gouvernementaux. Nous ne pouvons pas être en sécurité tant que d’autres vivent dans l’insécurité. »

** Les portes de l’Iran sont ouvertes à des échanges avec l’Amérique

Zarif a ajouté : « Nous souhaitons étendre nos coopérations avec l’Union européenne, l’ouest de l’Asie, le Japon et la Corée du Sud. Nous avons une coopération sur divers secteurs avec la Chine. Même si nous avons des différends politiques avec les États-Unis, les portes de l’Iran sont ouvertes sur l’Amérique dans le cadre des échanges économiques.... Nous n’avons pour le moment eu aucun contact avec la nouvelle administration américaine. »

Zarif a en outre expliqué : « ce qui a réuni l’Iran, la Russie et la Turquie pour trouver une issue à la catastrophe en Syrie est le fait que le terrorisme ne connaît pas de limites ni de frontières. Nous devons coopérer. Personne ne peut en soutenant l’extrémisme bénéficier d’un quelconque avantage ne serait-ce que provisoire. »

** L’Iran et l’Arabie saoudite ont coopéré au Liban

Concernant les différends entre l’Iran et l’Arabie saoudite, Zarif a affirmé : « Je ne vois pas de raison pour que l’Iran et l’Arabie aient des politiques hostiles l’un envers l’autre. Nous pouvons coopérer pour la stabilité dans la région. Les deux pays ont été capables d’effacer les entraves à la présidentielle libanaise. Concernant le Liban, nous avons pu arriver à une solution. L’Iran et l’Arabie ont un exemple de coopération fructueuse au Liban. Et si l’on regarde le prix du pétrole, on voit que tout le monde a subi des pertes, mais nous avons tout de même été capables de stabiliser le marché du pétrole. »

** Nous avons entendu beaucoup de rhétoriques saoudiennes 

Enfin, le ministre iranien des AE a rappelé : « Nous avons de quoi nous plaindre concernant les rhétoriques saoudiennes ; n’oublions pas ce qui s’est passé pour nos pèlerins durant le Hadj. Nous devons rester vigilants et tenter de trouver d’où viennent les troubles qui menacent la région. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV