Le Palais Coburg au cœur de Vienne accueillera mardi 10 janvier la réunion de la Commission conjointe établie dans le cadre du plan global d’action conjoint (PGAC) conclue entre l’Iran et les 5+1.
Selon l’agence Tasnim, la réunion aura lieu au niveau des vice-ministres et sera co-dirigée, côté iranien, par le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araqtchi et la secrétaire générale du Service européen pour l'Action extérieure, Helga Schmid, qui représentera Federica Mogherini, responsable de la diplomatie européenne.
À l’ordre du jour de cette réunion, sont prévus la mise en application de l’accord nucléaire, connu sous l’appellation du Plan global d’action conjoint, mais aussi, l’examen de la lettre du ministre iranien des Affaires étrangères à Federica Mogherini. Pour rappel, Mme Mogherini a, en plus, la responsabilité des coordinations au sein de la commission conjointe pour la mise en application de l’accord nucléaire. En principe, aucune déclaration finale ne devra être publiée à la fin de la réunion de mardi, mais il est établi que les délégations iranienne et américaine aient une rencontre bilatérale avant la réunion.
Dans le même temps, le département d’État américain a annoncé que le secrétaire d'État adjoint américain aux affaires politiques, Thomas Shannon, doit partir ce lundi 9 janvier pour Vienne afin de participer à cette réunion.
Pour rappel, dans sa lettre à l’adresse de la responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait évoqué les multiples cas de manque de respect des États-Unis envers leurs engagements prévus par le plan global d’action conjoint.
Il avait demandé à Mogherini d’en informer comme il se doit toutes les parties concernées par le PGAC et de prendre les mesures nécessaires à la tenue de la réunion de la commission conjointe et son groupe de travail sur les sanctions, et cela, pour débattre notamment de la récente mesure anti-iranienne de Washington, consistant en la reconduction des sanctions unilatérales contre le pays.
Et en ce qui concerne la mise en application de l’accord nucléaire, il serait utile de rappeler que l’agence Associated Press, citant des sources diplomatiques, a annoncé que le groupe 5+1 avait accepté de transférer à l’Iran une grande quantité d’uranium naturel en échange de l’eau lourde exportée par ce pays.