A trois jours d’élections présidentielles américaines, la fondation Clinton vient de reconnaître officiellement avoir reçu de l’argent du Qatar.
Selon un rapport de Reuters, la Fondation Clinton qui se veut l'incarnation de la "philanthropie familiale" de la candidate démocrate, admet officiellement avoir reçu du pot de vin qu'elle qualifie de "don". Le montant de ce "don" qatari qui date de 2011 a été d’un milliard de dollars.
Hillary Clinton n'a pas informé le département d'Etat comme elle s’est engagée à le faire lorsque la fondation a reçu ce don sous son mandat. Le porte-parole de la Fondation Clinton, Brian Cookstra, n'a pas pu défendre cette action et a admis "des erreurs concernant la transparence des donations".
Clinton avait en fait signé un document par lequel elle s'est engagée à informer le comité d'éthique du département d'Etat américain afin qu'il puisse, examiner les dons reçus par la Fondation.
Côté qatari, les autorités du pays avaient promis en 2011 de verser ce don à l’occasion du 65e anniversaire de Bill Clinton. Ils devaient le faire par un chèque un an après, montre le contenu d'un courriel piraté depuis le compte personnel de John Podesta, chef de l’équipe de campagne d’Hillary, divulgué récemment par Wikileaks.
Hillary Clinton, candidate à l'investiture démocrate, aux présidentielles américaines, est aujourd'hui empêtrée avec ses emails privés. Des révélations qui montrent que la Fondation qui porte son nom, a été financée par de l'argent d’au moins 7 pays étrangers dont l’Arabie saoudite. Des pays considérés par Washington comme « non démocratiques » sont de loin impliqués dans la quasi totalité des équipées militaires US depuis 2011 au Moyen-Orient.
Selon une enquête menée par l'International Business Times (IBM), cité par l’agence RT, « le département d'Etat aurait approuvé, sous la tutelle de Hillary Clinton, la vente d'armes à vingt pays qui étaient ou qui sont devenus par la suite des donateurs de la Fondation Clinton. »
L'IBM écrit ainsi: "L'Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis, Oman et le Qatar, tous ont versé de l'argent à la Fondation Clinton et ont aussi obtenu l'autorisation du Département d'Etat d'acheter des armes de fabrication américaine alors même que le Département les avaient épinglés pour une série de problèmes, corruption, restrictions sur les libertés civiles et répression violente contre les opposants politiques".
A trois jours des élections présidentielles US, les accusations d'enrichissements personnels ou de conflits d'intérêts renforcent l’hypothèse d’une défaite des démocrates dans cette course sans précédente à la Maison Blanche.