Des dizaines de protestataires ont bouclé mardi la route Dammam-Baqiq à l'est de l'Arabie saoudite pour réclamer les arriérés de leurs salaires.
Les ouvriers d'une grande compagnie saoudienne à al-Charqiya n'ont pas reçu leur salaire depuis plus de 6 mois. Les forces saoudiennes ont été aussitôt expédiées dans la région pour disperser les manifestants.
Cette manifestation ouvrière intervient alors que le régime saoudien a décidé d'une hausse du prix de l'électricité et des connexions Internet pour faire face au déficit budgétaire colossal dont il est victime dans la foulée de la chute des cours du pétrole.
Le régime saoudien avait déjà annoncé une réduction de 20% des salaires dans le secteur public.
La décision avait été prise sous l'ordre direct du roi d'Arabie saoudite Salmane Ben Abdelaziz, a annoncé la chaîne al-Akhbariya.
Conformément à la nouvelle décision du régime saoudien, les rémunérations du personnel des administrations gouvernementales diminueront tandis que la durée totale des congés payés ne pourra dépasser 30 jours ouvrables.
Pourtant, les militaires qui participent à la guerre au Yémen ou aux opérations militaires en dehors des frontières de l'Arabie saoudite font exception à la règle.
La baisse des prix du pétrole et le soutien financier de Riyad aux terroristes actifs en Syrie et en Irak ainsi que les frais de l'intervention militaire saoudienne au Yémen ont pesé sur les ressources financières de ce pays, lui apportant d'importants problèmes en tout genre.
Le chef du mouvement yéménite Ansarallah, Abdul-Malik al-Houthi, a lancé la semaine dernière un appel aux "populations discriminées des régions frontalières et de l'est de l'Arabie saoudite" pour qu'elles se soulèvent contre la tyrannie des Saoud. "Nous sommes prêts à vous aider", avait déclaré al-Houthi à cette occasion.