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Amnesty dénonce la répression « accrue » des chiites à Bahreïn

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
« Derrière la rhétorique: Les violations des droits de l'Homme à Bahreïn se poursuivent sans relâche », 15 avril 2015. ©AMNESTY INTERNATIONAL

Amnesty International a dénoncé aujourd’hui une répression "accrue" des opposants chiites à Bahreïn, notamment depuis le retrait de sa nationalité en juin dernier au chef spirituel de la majorité chiite, cheikh Issa Qassem.

L’organisation de défense des droits de l'Homme a écrit dans  un communiqué : « Les autorités bahreïnies doivent cesser immédiatement leur répression accrue contre les critiques et les opposants pacifiques ».

Le communiqué ajoute que de nombreux manifestants et au moins 60 dignitaires chiites ont été arrêtés pour avoir tenu à Diraz, le sit-in de protestation contre le retrait de nationalité de cheikh Qassem.

Amnesty précise que quatre de ces dignitaires ont été condamnés à des peines allant de 1 à 2 ans de prison alors que neuf autres ont été placés en détention en attendant leur procès.

Un groupe d'oulémas chiites a dénoncé jeudi ces condamnations « injustes », dans un communiqué publié au lendemain du verdict rendu dans le procès de cheikh Majid al-Mechaal, l'un des quatre dignitaires, qui a écopé de 2 ans de prison pour « rassemblement non autorisé » et « incitation à la désobéissance à la police ».

Cheikh Issa Qassem, âgé de 75 ans est le chef spirituel de la majorité chiite et un opposant au régime bahreïni. Il a été déchu le 20 juin dernier de sa nationalité, accusé d'"encourager le confessionnalisme" et de "servir des intérêts étrangers", en allusion à l'Iran.

Cette mesure a été critiquée non seulement par téhéran mais également par les alliés occidentaux de Bahreïn.

Bahreïn est le théâtre d’une répression féroce d'un mouvement de contestation pacifiste lancé en février 2011. Le principal groupe de l'opposition, le mouvement Al-Wefaq a été dissous le 17 juillet par la justice bahreïnie.

Son chef, cheikh Ali Salmane purge actuellement une lourde peine de prison pour « complot contre le régime et incitation à la désobéissance ».

Amnesty rappelle aussi dans son rapport qu’au moins 316 bahreïnis ont été déchus "arbitrairement" de leur nationalité depuis 2012.

 

Source : Avec AFP 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV