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Velayati: la coopération irano-russe en matière de défense n'est pas une surprise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ali Akbar Velayati, président du Centre des études stratégiques. (Photo d'archives)

Le président du Centre des études stratégiques, Ali Akbar Velayati, a rencontré mercredi à Téhéran l'ancien vice-chancelier autrichien, Michael Spindelegger.

Au cours de cette rencontre, les deux hommes se sont entretenus des dernières évolutions survenus en Europe et au Moyen-Orient.

Après cet entrevue, M. Ali Akbar Velayati a répondu aux questions des journalistes.

La donne change aux niveaux régional et international:

M. Ali Akbar Velayati estime qu'on ignore pour le moment si le monde marche réellement vers un ordre multipolaire ou non, mais qu'une chose est sûre: "les équations régionales et internationales sont effectivement en train de changer".

"Pour le moment, même les politiciens les plus fins et les plus expérimentés ne peuvent pas prévoir avec certitude ce qui arrivera à l'avenir, et cette incertitude nécessite plus de prudence de la part des décideurs politiques", a-t-il estimé. Selon lui, dans ce contexte, le dialogue et l'échange des points de vue seraient plus que jamais nécessaires.

"Il y a un an, personne ne pouvait prévoir ce qui se passe actuellement en Syrie. De même, il y a cinq ans, personne ne pouvait prédire les événements de ces trois dernières années en Ukraine. Idem pour les événements qui se produisent en Turquie depuis le coup d'Etat manqué du 15 juillet et leurs conséquences en Syrie, au Moyen-Orient et en Europe.", a ajouté Ali Akbar Velayati.

La coopération stratégique irano-russe:

"Pour l'Iran, les relations avec la Russie ont un caractère stratégique dans tous leurs aspects politiques, défensifs et économiques.", a déclaré M. Velayati. Il a insisté aussi sur l'importance stratégique de la coopération entre Moscou et Téhéran dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

"Il est tout à fait logique que l'Iran et la Russie décident de renforcer leur alliance face au terrorisme qui les menace tous les deux et face à la politique des États-Unis et de leurs alliés envers les alliés communs de Téhéran et de Moscou. Quand les États-Unis et leurs alliés s'en prennent à nos alliés en Syrie et en Irak pour briser l'axe de la Résistance, il est normal que l'Iran prenne place contre leurs politiques. Et c'est la position des Russes aussi.", a expliqué le président du Centre des études stratégiques.

Téhéran n'a pas besoin de l'approbation de ses actions par Washington:

Interrogé sur le déploiement des bombardiers russes dans une base aérienne iranienne pour mener des frappes contre les positions des terroristes en Syrie, Ali Akbar Velayati a déclaré : "Depuis des mois, nous discutons avec la Russie et nos amis dans la région pour contrer ensemble les défis communs. Nous avons conclu également des accords en matière de défense. Par conséquent, la coopération irano-russe en matière de défense n'est pas une surprise."

En ce qui concerne la position des États-Unis envers les évolutions de la région, le président du Centre des études stratégiques a déclaré que l'Iran n'a aucunement besoin de l'approbation de ses actions par Washington.

"L'interprétation par les Américains de nos actions en matière de défense n'est pas un souci pour nous. D'ailleurs nous ne pouvons pas accepter leurs points de vue qui sont souvent très différents des nôtres. Ceci étant dit, l'Iran est déterminé, comme par le passé, à soutenir ses alliés régionaux et le gouvernement syrien.", a-t-il ajouté.

La présence militaire des Américains dans la région est illégale:

Ali Akbar Velayati a souligné que l'Iran accorde son soutien aux gouvernements irakien et syrien dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à la demande explicite et officielle de Bagdad et de Damas. Or, les interventions des États-Unis et de leurs alliés saoudiens en Syrie sont tout à fait illégales, car ni le gouvernement de Damas ni une résolution du Conseil de sécurité ne les autorise pas à s'ingérer dans les affaires de la Syrie.

"Nous n'avons pas à nous soucier de ce que les dirigeants américains penseraient de nos actions en matière de défense et de sécurité. Nous ne nous demandons pas si nos actions inquiètent ou non l'administration américaine. C'est leur affaire d'y penser.", a-t-il conclu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV