Devant la résidence du dignitaire chiite bahreïni, le cheikh Issa Qassem, les manifestations se poursuivent depuis près de deux semaines.
La décision du régime bahreïni de déchoir le cheikh Issa Qassem de sa nationalité pour avoir critiqué le régime, a donné naissance à une vague de protestations à Bahreïn.
Depuis le 20 juin, la ville de Diraz est le théâtre de vives protestations. A Sitra, les manifestations ont dégénéré en violence après l’intervention des policiers et l'usage de gaz lacrymogène. Les militants des droits de l’Homme dénoncent la répression sanglante de l'opposition à Bahreïn.
Selon une autre dépêche en provenance de cette petite monarchie du golfe Persique, les funérailles d’une femme bahreïnie, mère de trois enfants, ont dégénéré en heurts entre les contestataires et les forces du régime de Manama.
Des responsables bahreïnis prétendent que cette femme a été tuée dans une explosion terroriste survenue le 30 juin. Son enterrement a eu lieu dans le cimetière du village où elle habitait.
Ces funérailles ont donné lieu à de vastes manifestations anti-régime. Des slogans contre les Ale-Khalifa se faisaient entendre et les manifestants réclamaient la punition des auteurs de l’assassinant de cette femme.
La femme qui circulait dans une voiture, a été touchée par les éclats d’une explosion jeudi soir à Ekar-Est, un village situé près de la capitale Manama, prétend la police dans un communiqué publié par l’agence officielle BNA.
Mais les opposants partagent un autre avis. Ils estiment que les forces de sécurité l’ont tuée lorsque son véhicule s’est approché du cortège royal.
Les trois enfants de cette femme ont été également blessés.
Depuis la mi-février 2011, des milliers de Bahreïnis réclament des réformes politiques, l’instauration de la démocratie, le retrait des Ale-Khalifa du pouvoir et la libération des prisonniers politiques.
Ces accrochages ont laissé dans leurs sillages des dizaines de morts et des milliers de blessés côté civil.