Un attentat à la voiture piégée a frappé mardi l'armée jordanienne dans une région désertique frontalière de la Syrie, tuant six militaires.
La Jordanie a décrété "zones militaires fermées" les frontières avec la Syrie et l'Irak. L'armée n'a pas explicitement dit si cette mesure signifiait une fermeture de la frontière aux Syriens qui fuient par dizaines de milliers leur pays en guerre via les deux seuls points de passage encore ouverts et contrôlés fermement par les militaires jordaniens. La frontière avec l'Irak est, elle, déjà fermée.
Le porte-parole du gouvernement, Mohammad Momani, a précisé que cette décision ne concernait pas "les cas humanitaires qui seront traités selon la situation sur le terrain et l'appréciation de nos forces armées", en allusion aux réfugiés.
La mesure a été annoncée quelques heures après que le roi Abdallah II, qui s'est rendu au QG de l'armée à Amman, a promis de "frapper avec une main de fer quiconque tentera de porter atteinte à la sécurité du pays ou de ses frontières".
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, s'est produit dans le nord-est de la Jordanie, dans un no man's land dans le triangle où se rejoignent les frontières du royaume avec la Syrie et l'Irak. Ils y ont massé plus de 60.000 Syriens souhaitant se réfugier en Jordanie, selon les derniers chiffres officiels jordaniens.
