Le ministre irakien des Affaires étrangères affirme que son pays a besoin de l’expérience de l’Iran dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Lors d’une interview exclusive avec la chaîne de télévision al-Mayadeen, le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari, a rappelé que l'on ne peut pas faire de distinction entre les différentes luttes contre Daech, que ce soit à Mossoul ou à Falloujah.
« La lutte menée à Falloujah contre Daech n’est pas séparée de celle menée à Mossoul, de même que ces luttes ne sont pas différentes de celles effectuées auparavant contre les terroristes dans les autres provinces de l’Irak. »
Et dans le cadre de cette lutte, l’Irak a besoin de l’expérience de l’Iran, de la Syrie et de la Russie, a rappelé le ministre irakien, qui a affirmé que ces trois pays agissaient de manière coordonnée avec l’Irak.
Le chef de la diplomatie irakienne s’est dit en revanche opposé à l’intervention américaine, soulignant le fait que les Etats-Unis ne peuvent pas imposer leurs positions à l’Irak.
« La position des Etats-Unis témoigne de la volonté américaine et non pas de celle de l’Irak. La volonté irakienne s'est manifestée en partie par la formation de la mobilisation populaire. Les Irakiens ont ainsi prouvé leur patriotisme ; le message que véhiculent leur solidarité et leur sacrifice est qu’il ne saurait être question de permettre aux ennemis de décider pour les enfants de Falloujah. »
