Comme si une guerre ne suffit pas à elle-même au Yémen! Le Yémen où le nombre des victimes a d’ores et déjà dépassé les 7000 depuis le début de l’intervention militaire de la coalition saoudo-US en mars 2015, selon les estimations de l’ONU.
Aux bombardements de la coalition pro Riyad qui se poursuivent avec certes une intensité moins depuis l’entrée en vigueur de la trêve le 10 avril 2016, s’ajoutent désormais l’épuration ethnique et confessionnelle sans précédent pratiqué dans la deuxième capitale du Yémen, à savoir Aden.
L’observatoire yéménite des droits de l’Homme a condamné dans un communiqué officiel publié ce mercredi les pratiques des forces de l’ordre yéménite alliés à la coalition, dont entre autres : le transfert forcé des yéménites qui ne sont pas originaires d’Aden vers les provinces de Taez et les autres villes du nord.
« Des centaines de citoyens yéménites ont été entassés comme les animaux dans des bus et dans les coffres des camions », s’est indigné le rédacteur en chef du journal panarabe Rai al-Yom, Abdel Bari Atwan.
« Le prétexte avancé par les autorités proche la coalition c’est que ces citoyens yéménites ne portent pas de carte d’identité. Une allégation infondée vu que plus de la moitié des habitants du Yémen se baladent sans carte d’identité dans toutes les régions de leur pays… Des Yéménites issus des diverses régions du Yémen vivent dans la capitale Sanaa, et sont prêts à défendre leur ville jusqu’à la mort », explique-t-il.
« Les mercenaires de Black Water dépêchés par la coalition pour combattre sur le sol yéménite, détiennent-ils des cartes d’identité yéménites ? », s’est en outre interrogé M.Atwan.
Et de conclure : « il s’agit du début de la division ethnique et régionale au Yémen…La coalition cherche-t-elle à reproduire le scénario de l’épuration et de la division ethnique et confessionnelle qu’elle soutient en Syrie, en Irak, en Libye, au Liban et au Yémen ? ».
Avec Al Alam et Al Manar