Dimanche 1er mai, la présidente Rousseff mène toujours son combat d'honneur en annonçant une augmentation des prestations sociales qui pourraient bien se réduire si jamais ses opposants arrivaient à la faire destituer.
Hier dimanche, au rassemblement des syndicats de gauche à São Paulo, Dilma Rousseff a annoncé une hausse des prestations sociales.
A 10 jours du vote du Sénat, Rousseff s'est engagée à augmenter les dépenses sociales tout en prévenant que ses opposants les réduiraient si jamais elle était mise à l'écart.
S'exprimant à l'occasion du défilé du 1er mai à São Paulo, elle a affirmé que sa destitution laisserait le champ libre à une refonte-démantèlement de la législation du travail qui protège aujourd’hui des millions de salariés.
A son programme, est prévu, une hausse moyenne de 9% du Bolsa Familia ("bourse familiale"), la construction de nouveaux logements sociaux, une hausse des allocations familiales et la baisse des impôts.
Dilma Rousseff a eu aussi l’occaison de rappeler que sa destitution était insensée et sans fondement en ajoutant : " On dit que ce gouvernement est fini. On essaie de nous paralyser, mais le gouvernement fait sa part de travail."
Elle est accusée d'avoir maquillé les comptes publics pour favoriser sa réélection en 2014. Le 18 avril, la chambre des députés a voté en faveur de sa destitution et elle pourrait même être suspendue de ses fonctions dès le 11 mai si une majorité des 81 membres du Sénat vote dans le même sens que la Chambre des députés ; ce qui semble fort probable. C’est alors Michel Temer, son vice-président qui devra prendre le relai au moins pour un laps de temps.
Au pouvoir depuis 2010 et réélue quatre ans plus tard, la première dame à diriger le plus grand pays d'Amérique latine, nie les accusations qui lui sont adressées et invoque un "coup d'Etat" et "la plus grosse fraude juridique et politique" de l'histoire du Brésil.
Avec La Tribune