Les violences depuis un an au Yémen ont tué ou blessé six enfants chaque jour.
Plus de 1560 violations graves contre des enfants ont été constatées au Yémen. "Les enfants ne sont pas ciblés délibérément", a souligné devant la presse à Genève depuis Sanaa le chef du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) au Yémen Julien Harneis. Mais ils sont victimes des bombardements indiscriminés et pas proportionnés.
Depuis le 25 mars 2015, l'Arabie saoudite mène une campagne de bombardement incessante contre le Yémen avec en toile de fond l'usage systématique des bombes prohibées.
Plus de 900 enfants ont été tués et plus de 1300 blessés en 2015, soit près de sept fois plus qu'en 2014. Deux tiers sont liés à des raids aériens. La région de Taëz est la plus touchée. L'UNICEF mène un dialogue régulier avec les parties. "Nous avons vu une certaine réduction de la violence" mais il faut poursuivre cette discussion, a indiqué M. Harneis.
Mais le conflit a également des conséquences indirectes sur les enfants. Des indications, sans preuves toutefois, laissent penser à une augmentation des mariages de mineurs.
Près de 10'000 décès supplémentaires parmi les 50'000 d'enfants de moins de cinq ans ont été observés en 2015 en raison de maladies qui auraient pu être traitées. Près de 400'000 d'entre eux ne sont pas scolarisés, plus de 50 écoles et 63 centres de santé ont été pris pour cibles.
Au total, 80% des enfants, soit près de 10 millions, ont besoin d'une assistance humanitaire. Parmi eux, 320'000 sont menacés par une malnutrition sévère, dont quelque 200'000 ont pu être aidés en 2015 par l'UNICEF.