Selon l’éditorial du journal Ray al-Youm signé le célèbre analyste du monde arabe, Abdel Bari Atwan, le silence du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir envers la démission de Bachar al-Assad est lié à son éventuel limogeage en Arabie saoudite.
Dans un article publié dans le journal londonien Ray al-Youm, Abdel Bari Atwan a écrit : « Pour résumer la situation actuelle en Syrie en une phrase, il faut dire que la Russie et les Etats-Unis se sont entendus sur le fait qu’ils ont besoin de l’armée syrienne pour combattre les groupes extrémistes notamment Daech et le Front al-Nosra ».
Selon ce célèbre journaliste du monde arabe, les opposants syriens doivent admettre cette réalité que leurs protecteurs ont cessé petit à petit de les soutenir et qu’ils les ont abandonnés.
« Tout d’abord, la Turquie où le terrorisme s’est infiltré jusqu’à la profondeur de sa capitale économique, Istanbul, réduisant à néant son industrie touristique de 36 milliards de dollars. Ensuite le Qatar qui a préféré rester dans l’ombre et oublié l’aventurisme en Syrie et puis après l’Arabie saoudite qui s’engouffre dans le bourbier yéménite et se voit accusée par Obama de soutien au terrorisme ; Obama qui fait des efforts pour une paix froide avec l’Iran, ennemi traditionnel de l’Arabie saoudite », a-t-il indiqué.
Selon l’éditorial du journal Ray al-Youm, toutes ces causes et d’autres que nous ignorons ont contraint le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, à éviter des propos virulents sur l’impératif du départ immédiat du président syrien Bachar al-Assad, soit par la guerre soit par le dialogue, d’autant plus que des rumeurs circulent sur un possible remaniement du cabinet saoudien, un remaniement qui pourrait aboutir au limogeage d’al-Jubeir.