Cette question reste une source d’inquiétude pour les forces de sécurité belges. Une cyberattaque est par ailleurs possible "d'ici 5 ans" selon un expert.
La crainte d'une attaque contre une centrale nucléaire s'accentue en Belgique. Un agent employé à la sécurité d'une centrale nucléaire belge a été assassiné et son badge magnétique a été dérobé deux jours après les attentats à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles qui ont fait 31 morts, rapporte le quotidien francophone Dernière Heure (DH) samedi.
Dans un contexte de crise, cet incident a accentué les craintes que des terroristes puissent s'emparer de matériaux nucléaires ou mener une action contre une centrale.
"Je ne serais pas étonné qu'avant cinq ans, il y ait des tentatives d'utiliser l'internet pour commettre des attentats", notamment en prenant le contrôle du "centre de gestion d'une centrale nucléaire, d'un centre de contrôle aérien ou l'aiguillage des chemins de fer", a estimé Gilles de Kerchove, le coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, dans une interview au quotidien La Libre Belgique.
Des médias belges et internationaux ont par ailleurs précisé vendredi que les terroristes de Bruxelles avaient prévu la fabrication d'une "bombe sale" radioactive, après la découverte d'une vidéo.
Selon les rapports, l’un de ces terroristes aurait été tué en Syrie et le deuxième emprisonnée en 2014 en Belgique pour avoir participé aux opérations terroristes. Il est toujours vivant et en cavale en Syrie.
Les informations sur une possible attaque "sale" contre les centres névralgiques en Europe se succède alors que la Syrie fait l'objet depuis 2011 d'une offensive d'envergure à laquelle participent de près et de loin les pays occidentaux. Sans tenir compte de la menace que représente le "takfirisme", cette pensée qui a généré les auteurs des attentats de Bruxelles et de Paris, les pays européens continuent à réclamer le départ d'Assad.