La supériorité des missiles iraniens sur les dispositifs de défense balistique de la Région est reconnue par un observatoire américain.
"Dans le contexte actuel où l’Iran cherche un prétexte pour revenir sur son accord sur le nucléaire et pour développer sa puissance balistique, il vaut mieux que l’Amérique soutienne les programmes de défense balistique des pays arabes du Golfe persique afin de contrer la menace iranienne", rapporte l'observatoire américain Heritage.
L’observatoire Heritage situé à Washington DC a publié un rapport de son grand analyste, Rachel Zismuth, intitulé "Nécessité de mise en place d’un dispositif de défense intelligent face à la puissance des missiles balistiques iraniens" dans lequel on peut lire les lignes suivantes : « Malgré des mois passés depuis la signature de l’accord sur le nucléaire, l’Iran constitue toujours une menace sérieuse pour les Etats-Unis et ses alliés ; il a par ailleurs été dit dans le rapport de la CIA du 9 février que « les forces militaires iraniennes cherchent à montrer que leur volonté à être la première puissance balistique de la Région n’a pas changé avec l’accord sur le nucléaire » ; ce pays ayant, rappelons-le nous, lancé à une semaine de l’entrée en application de l’accord, le missile de longue portée Emad, qui est un dispositif nouveau et plus précis que les précédents. »
Le groupe de réflexion évoquant d'autres tests de missiles iraniens affirme que les négociateurs iraniens, au lieu d’accroître les restrictions à leur dispositif nucléaire, ont plutôt mis de côté les précédentes limites à leur programme résultant des résolutions 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU en 2010.
En faisant remarquer que la plupart des missiles balistiques iraniens avaient la capacité de porter des ogives nucléaires et que les lancements récents dans l’espace avaient été très réussies, « il apparaît donc que l’Iran dispose du plus grand arsenal balistique au Moyen-Orient et que même sans ogives nucléaires, ses missiles suffiront à battre tous les dispositifs de défense de la Région. Le renforcement par l’Iran de son dispositif constitue une véritable menace pour l’Israël, les pays du Conseil de coopération du Golfe, les forces militaires américaines présentes dans la région et enfin pour la stabilité de cette dernière. »
L’Observatoire Heritage continue dans ce sens :
« Alors que l’Iran cherche le moment idéal pour revenir sur l’accord sur le nucléaire, il poursuit la sophistication de ses missiles ; les Etats-Unis devrait équiper les pays du Golfe avec de meilleurs dispositifs de défense balistique. Si les Emirats ont été les premiers à acheter le dispositif à longue portée Tad en 2011 et même si les autres pays de la région sont équipés du dispositif Patriot, ils comportent leurs limites et les Etats-Unis doivent soutenir les pays du CCG en mettant en place un dispositif commun. »
« L’accord sur le nucléaire ne résout pas la politique extérieure agressive de l’Iran ; les Etats-Unis doivent par conséquent prioriser les collaborations avec leurs alliés sur cet accord », conclut le rapport.
