Les responsables sécuritaires et politiques du régime israélien frissonnent de peur quant à la désignation de Marwan Barghouti en tant que président de l’Autorité autonome palestinienne qu'ils qualifient de "scénario terrifiant", selon un quotidien israélien.
Même si sa désignation est incertaine, les responsables sécuritaires et politiques du régime d’Israël voient leur cauchemar se préciser : Marwan Barghouti, prisonnier palestinien, qui à leurs yeux, incarne un second Nelson Mandela, pourrait remplacer Mahmoud Abbas, l'actuel président de l’Autorité autonome palestinienne.
Yossi Melman, écrivain et journaliste israélien du quotidien Maariv, a écrit un article ayant pour titre « Le terrifiant scénario d’un remplaçant pour l’Autorité autonome palestinienne ».
« Fadawi Barghouti, épouse de Marwan, demande à Israël de lui permettre de se rendre à Gaza afin d'examiner la possibilité de la désignation de son mari au poste de président de l’Autorité autonome palestinienne.
Même si Fadawi n’avait pas expliqué ouvertement les objectifs de son voyage à Gaza, Israël ne lui aurait pas permis de voyager à Gaza car on ne badine pas avec la campagne électorale de Marwan Barghouti.
Personnalité charismatique du Mouvement du Fatah et des brigades d’Al-Aqsa pendant la deuxième Intifada, il compte parmi les protecteurs de l’accord d’Oslo. Il a été arrêté en 2001 et condamné par le tribunal de Tel-Aviv à cinq prisons à vie pour avoir tué cinq Israéliens.
Depuis un an, tout journaliste qui osait parler d’un remplaçant pour Mahmoud Abbas, était suivi par tous les cinq services de renseignements de l’Autorité autonome. Mahmoud Abbas a finalement fait part, en avril 2015, de sa décision de jeter l’éponge. Et les rumeurs ont commencé à circuler : Abbas est âgé de 82 ans, il fume trois paquets de cigarettes par jour. Il ne se trouve pas en bonne santé et sa démission serait donc une décision forcée.
S’imposent de nombreux candidats au poste de président de l’Autorité autonome, comme Majid Faraj, président du service du Renseignement, Jibril Rajoub, faisant partie du cadre du Fatah, et Mohammed Dahlan, ancien chef de la sécurité de Gaza. Toutefois, Marwan Barghouti jouit d’un soutien plus renforcé et est par ailleurs plébiscité par Saëb Erekat, négociateur en chef de la délégation palestinienne, et Mohammed Dahlan, ancien membre du Fatah.
Fadawi Barghouti et les autres voient en Marwan « un second Nelson Mandela palestinien ». Sa désignation suffirait pour donner corps à cette vision puisque Nelson Mandela, président du Congrès national de l’Afrique, a passé 27 ans de sa vie en prison sous le régime apartheid sud-africain ».