Le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi, samedi, à la décision de la Justice américaine d’avoir inculpé sept Iraniens et deux sociétés pour de prétendues attaques informatiques ayant visé un barrage hydraulique et des dizaines d'institutions financières aux États-Unis.
« L’administration américaine n’est pas en mesure de mettre en accusation les citoyens d’autres pays sans fournir des preuves valides et authentiques », a annoncé Hossein Djaberi Ansari, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
« La RII, victime, elle-même, des piratages cybernétiques sophistiqués, soutenus par certains Etats, n'a cessé de mobiliser les efforts internationaux afin de combattre les crimes cybernétiques et de régulariser le cyber-espace et ce avec la participation de tous les Etats ».
« La RII n’a pris part à aucune cyberattaque, contre quelque Etat que ce soit. L'Iran condamne dans les termes les plus vifs tout recours à ce genre d'actes qui constituent des crimes. L’administration américaine, qui a elle-même mis en péril la vie des millions de civils iraniens via des cyber-sabotage contre les installations nucléaires iranienne, n’est pas en droit d’inculper, sans raison ni preuve, les citoyens d’autres pays dont l’Iran », a-t-il affirmé.
La justice américaine a reconnu coupables sept ressortissants iraniens de cyber-crime et les a condamnés chacun à 10 ans de prison.
Ce verdict " infondé" intervient alors que les Etats Unis ont revendiqué la vaste cyberattaque à la virus Stuxnet contre les sites nucléaires iraniens en 2010. De l'aveu des officiels us, le virus a été conçu pour s'attaquer aux centrifugeuses de Natanz utilisées par Téhéran pour enrichir son uranium dans le cadre de son programme nucléaire civil.