Les forces yéménites composées d'armée nationale proche de l'ancien président Ali Abdallah Saleh et de comités populaires, liés aux Houthis exigent la fin des hostilités mais rejettent la reprise du dialogue pour la paix sous un cessez-le-feu provisoire.
La chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen a rapporté que le mouvement Ansarallah et le Congrès général du peuple de l'ancien président Ali Abdallah Saleh exigent que le dialogue inter-yéménite ait lieu après "l'arrêt total" de la guerre.
Les représentants yéménites ont informé l'émissaire de l'ONU pour le Yémen de leur point de vue, au seuil de la rencontre qu'il aura bientôt avec les leaders de ces deux groupes.
Le porte-parole d'Ansarallah, Mohammad Abdessalam a déclaré dimanche que pour montrer sa bonne volonté le mouvement yéménite a libéré un prisonnier de guerre en échange de la libération de sept de ses combattants.
Ces derniers jours, une délégation d'Ansrallah a rencontré les représentants du gouvernement saoudien. Suite à ces pourparlers, un échange de prisonniers a eu lieu, et un cessez-le-feu provisoire a été établit à la frontière entre le Yémen et l'Arabie saoudite.
A quelques jours du premier anniversaire de la guerre déclenchée par l'Arabie saoudite contre le Yémen, cette dernière continue à ramer dans le vide stratégique au Yémen. Les frappes aériennes que Riyad et ses alliés mènent depuis un an contre les villes yéménites ont fait près de 8500 morts et des milliers de blessés dont 93% sont civiles.
En un an de bombardement, les infrastructures du pays ont été détruits à 80% et la population, victimes des raids sauvages, se doit en outre faire face à un blocus totale qui lui coupe tout acheminement d'aides.
Riyad empêche les cargos humanitaires d'accoster aux ports yéménites et bloque le ciel du pays sur des avions humanitaires