Barack Obama est arrivé dimanche en fin de journée à La Havane pour une visite qualifiée de historique, la première à Cuba d'un président américain en exercice depuis près d'un siècle.
¿Que bola Cuba? (Comment ça va Cuba ?), avait lancé Obama sur son compte Twitter quelques secondes après l'arrivée d'Air Force One. Je viens d'atterrir, je suis impatient de rencontrer et d'écouter les Cubains".
Le président américain se fait accompagner par les membres de sa famille.
"C'est une occasion historique, a lancé le commentateur de la télévision cubaine qui retransmettait la cérémonie en direct.
La famille Obama a été accueillie à la descente des marches par plusieurs officiels, dont le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.
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Longtemps mis au ban de l'Occident pour avoir renié son système " d'exploitation capitalise", Cuba semble s'être définitivement engagé sur la voie de "réconciliation" au prix de renoncer à certaines de ses valeurs, notent les analystes.
" Depuis qu'il a décidé de renouer avec Washington, on donne Cuba comme un "acteur international de premier plan", mais est-ce forcément une bonne chose pour un Etat qui s'est battu depuis près de 70 pour son indépendance?, titrait l'un des journaux cubains proches du parti communiste.
Pour les experts qui suivent avec sympathie le rapprochement Washington/La Havane, ce changement de donne a, au contraire, tout à voir avec les antécédents de l‘île, marquée par une volonté d’exporter la révolution castriste et de nouer des amitiés avec des pays ou organisations honnis par l’Occident.
“D’un Etat isolé dans l’hémisphère occidental (Amériques : NDLR ) et déterminé à révolutionner l‘équilibre international, Cuba a fini par bénéficier de l’image d’un pays en transformation qui entretient une relation de coopération et de dialogue avec” certains acteurs, note Arturo Lopez-Levy, politologue de l’Université de Texas Rio Grande Valley, aux Etats-Unis.