Souffrant d’un manque de liquidité, le régime des Al-e Saoud est contraint de prendre des mesures d’austérité.
Les ministres sont priés de réduire à 5% les coûts de leurs contrats. Le gouvernement saoudien a ordonné à tous les ministères et institutions publiques de baisser à moins de 5% des engagements actuels, la valeur de tous les contrats dans le cadre du budget 2016.
Dans la mesure où 90 % des revenus publics saoudiens dépendent du pétrole, l'effondrement des cours en baisse de 60 % depuis la mi-2014, a des conséquences univoques sur le Royaume, premier exportateur mondial, amenant le gouvernement saoudien à prendre des mesures d’austérité.
Pour la seconde année consécutive, l'Arabie Saoudite enregistre un nouveau déficit budgétaire, estimé à près de 100 milliards de dollars en 2015 (21% du PIB), la contraignant à recourir au marché obligataire et à puiser dans ses réserves (en baisse de 732 à 644 milliards de dollars entre 2014 et 2015).
L’offensive militaire saoudienne contre le Yémen noircit le tableau. Suite à la chute des prix du pétrole et les frais faramineux de la guerre au Yémen, de nombreux projets saoudiens sont gelés et les retards de paiement affectent les entreprises du pays. Dans l’offensive barbare saoudienne déclenchée en mars 2015 contre le Yémen, au moins 8 mille 400 personnes ont été tuées et plus de 16 mille autres blessées.
Le gouvernement saoudien a même envoyé une invitation à des banques afin de discuter de l'octroi d'un prêt international majeur, selon Reuters. Les discussions sont encore privées, mais selon les sources, le montant du prêt serait d'environ 10 milliards de dollars, voire davantage, ce qui en ferait l'emprunt international le plus important de la décennie pour le royaume.
