Décryptage de l'iPhone: le FBI risque d’ouvrir une "boîte de Pandore", selon l’ONU.
La police fédérale américaine (FBI) a demandé l'aide d'Apple pour déverrouiller l'iPhone d'un des auteurs de la fusillade de San Bernardino (Californie). Cette attaque lancée par un couple de takfiristes avait fait 14 morts le 2 décembre 2015.
Mais forcer Apple à permettre au FBI d’accéder au contenu d'un iPhone risque d'ouvrir une "boîte de Pandore" aux "conséquences négatives" dans le monde entier, a estimé vendredi le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme. Celui-ci craint que sous le couvert de lutter contre le terrorisme, la confidentialité de millions de personnes soit remise en question.
Seul le propriétaire de ces téléphones réputés inviolables dispose de la clé de cryptage et Apple rechigne à créer un logiciel qui permettrait de donner accès aux données de ses clients, même si cette demande émane de la justice américaine.
L'affaire a créé un clivage important entre ceux qui estiment que l'utilisateur d'un appareil électronique tel qu'un smartphone doit pouvoir garder ses informations privées grâce au verrouillage, et ceux qui jugent que les enquêtes légitimes des forces de l'ordre doivent primer.