La dette des principaux Etats arabes a plus que doublé l'an dernier et devrait rester élevée en 2016, selon une étude de l'agence de notation Standard and Poor's publiée mardi.
La dette contractée par 11 pays arabes notés par l'agence, dont les riches monarchies pétrolières du Golfe Persique, a grimpé à 143 milliards de dollars l'an dernier, contre 70,6 milliards de dollars en 2014, précise l'étude.
Les statistiques de 2015 incluent une dette de 30 milliards de dollars contractée par l'Irak, ajouté pour la première fois à la liste de l'agence.
Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe Persique (CCGP - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) ont emprunté l'an dernier 40 milliards de dollars, dont 26 milliards par le seul royaume saoudien, chef de file de l'Opep, selon l'étude.
L'Egypte est en tête de liste avec une dette de 44 milliards de dollars en 2015.
L'agence prévoit que l'endettement des mêmes pays arabes ne devrait baisser cette année que de 6% à 134 milliards de dollars, la part du CCGP étant de 45 milliards de dollars.
Ces projections sont fondées sur l'hypothèse que la plupart des monarchies du CCGP vont puiser dans leurs énormes réserves en devises pour financer leurs déficits budgétaires résultant de la baisse des recettes pétrolières.
Selon un récent rapport du Centre financier koweïtien Markaz, la dette publique des pays du CCGP va doubler d'ici 2020.
Avec des déficits cumulés de 160 milliards de dollars l'an dernier et de 159 milliards de dollars prévus en 2016, la dette des monarchies du CCGP devrait augmenter pour représenter 59% de leur PIB, selon le rapport.
En 2012, ces monarchies avaient dégagé un excédent cumulé de 220 milliards de dollars.
Source: Romandie