Des dizaines de milliers de manifestants ont organisé un rassemblement de masse à Tel-Aviv pour exiger une véritable enquête sur l'opération de représailles historique du 7 octobre menée par le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Les manifestants opposés au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu se sont rassemblés, samedi 22 novembre, sur la place Habima à Tel-Aviv, réitérant leur demande de création d’une commission d’enquête chargée d’établir les faits et d’enquêter pleinement sur l'opération Tempête d'Al-Aqsa.
Menés par des membres du Conseil d’octobre et rejoints par des captifs libérés et leurs familles, ils ont insisté sur le fait que Netanyahu et son cabinet de droite tentaient d’empêcher une enquête honnête sur les origines de l’opération et sur la guerre menée par le régime israélien contre Gaza.
L’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, le chef de l’opposition Yair Lapid et les députés Benny Gantz, Gadi Eisenkot et Yair Golan ont également assisté au rassemblement.
Les organisateurs ont déclaré dans un communiqué que, tandis que le cabinet de Netanyahu « s’empresse de créer une commission d'enquête à des fins politiques, l'opinion publique israélienne souligne que ses lignes rouges ont été franchies ».
Il y a quelques jours, le cabinet de Netanyahu a fait part de son intention de créer une « commission d’enquête indépendante dotée de pleins pouvoirs d’investigation », un comité ministériel étant chargé de proposer le mandat de cette commission dans un délai de 45 jours. Ce comité devrait définir le cadre de l’enquête, en préciser les modalités et en fixer la durée.
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Le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, sont recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et d'autres crimes commis pendant la campagne menée par les forces israéliennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
La semaine dernière, Israël a officiellement saisi la CPI, exigeant la révocation du procureur en chef chargé de l’affaire du génocide palestinien et l’annulation des mandats d’arrêt émis contre Netanyahu et Gallant.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a prétendu lundi, dans un communiqué, que le procureur en chef de la CPI, Karim Khan, avait poursuivi Israël pour génocide avec des « motifs personnels inappropriés ».
Les actes d’accusation comprennent le crime de guerre de famine comme méthode de guerre et les crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains commis pendant la campagne israélienne à Gaza, qui, depuis le 7 octobre 2023, a tué près de 70 000 Palestiniens et en a blessé près de 180 000 autres.