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L'Iran fait pression sur l'Afghanistan concernant les droits d'eau de la rivière Hari Roud

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Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales. (Archives)

L’ouverture du barrage de Pashdan dans la province de Hérat en Afghanistan, qui bloque le cours de la rivière Hari Roud, a asséché la principale source d’eau de Machhad, laissant le barrage de l’Amitié en aval presque vide et coupant l’approvisionnement habituel en eau de la ville.

L’Iran est déterminé à obtenir sa part d’eau de la rivière Hari Roud, a déclaré un haut diplomate iranien, critiquant l’Afghanistan pour avoir restreint le débit naturel par la construction de barrages alors que la ville de Machhad, dans le nord-est du pays, est confrontée à une crise de l’eau qui s’aggrave.

Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires juridiques et internationales, a déclaré jeudi que Téhéran considère l’accès aux eaux de la rivière comme un « droit coutumier » et poursuivra les discussions avec Kaboul pour résoudre le problème.

« La construction de barrages en Afghanistan empêche cette eau de s’écouler vers l’Iran, et la résolution de cet obstacle afin d’assurer le transfert des droits de l’Iran sur l’eau est l’un des sujets de discussion avec les responsables afghans », a-t-il souligné.

« La question des droits d’eau de l’Iran sur la rivière Hari Roud est d’une grande importance », a déclaré Gharibabadi. La République islamique d’Iran a un droit coutumier à bénéficier de ces ressources en eau.

« L’Iran poursuivra son droit avec détermination jusqu’à ce qu’un résultat soit obtenu », a-t-il souligné.

Dix ans après que l’Afghanistan s’est emparé unilatéralement du contrôle des eaux de la rivière Hari Roud via le barrage de Salma, ses autorités ont construit un deuxième barrage sur la rivière, restreignant encore davantage le débit d’eau vers l’Iran et le Turkménistan.

Le bassin de la rivière Hari Roud est un système hydrique international partagé par l’Afghanistan, l’Iran et le Turkménistan, qui joue un rôle vital dans les moyens de subsistance de nombreuses communautés.

Plus tôt cette semaine, Gharibabadi s’est rendu à Kaboul et a conclu plusieurs accords avec de hauts responsables afghans sur plusieurs questions clés, notamment une coopération renouvelée sur les droits d’eau.

« Lors de ma récente visite en Afghanistan, cette question a été abordée lors de réunions avec des responsables de ce pays, et le régime juridique de la rivière Hari Roud est également à l’étude », a-t-il déclaré jeudi.

« La situation est complexe et la partie afghane doit s’asseoir à la table des négociations afin de parvenir à un accord, permettant ainsi la conclusion d’un mémorandum d’entente écrit sur ce sujet, similaire à celui concernant la rivière Helmand. Néanmoins, le droit coutumier de l’Iran d’utiliser cette rivière demeure et des démarches sont en cours à ce sujet », a souligné le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.

Cette situation survient alors que Machhad, dans le nord-est de l’Iran, se trouve actuellement dans une situation critique en raison de la grave pénurie d’eau actuelle.

« Nous sommes dans une situation critique en matière d’approvisionnement en eau, et le volume de stockage des barrages arrosant Machhad en eau est tombé à moins de trois pour cent », a averti Hossein Esmaeilian, PDG de la société des eaux et des eaux usées de Machhad, qui assistait aussi à la réunion avec Gharibabadi.

M. Esmailian a également souligné qu’il est essentiel de trouver des fonds pour accélérer la mise en œuvre des projets d’approvisionnement en eau d’urgence de Machhad, ainsi que des plans à moyen et long terme.

Une fois la conduite de transfert achevée, les eaux usées traitées seront acheminées et les puits agricoles de la région seront utilisés pour l’approvisionnement en eau potable, a-t-il ajouté.

« Grâce à la mise en service des stations d’épuration, nous disposons désormais d’eaux usées traitées de haute qualité, prêtes à être utilisées en agriculture et destinées à être transférées vers l’ouest de Machhad pour remplacer les puits agricoles », a-t-il fait savoir précisant qu’une fois la conduite de transfert achevée, les eaux usées traitées seraient acheminées et les puits agricoles de la région seraient affectés à l’eau potable.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV