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Le président libanais ordonne à l'armée de « faire face à toute incursion israélienne », tandis que le Hezbollah met en garde contre la complicité des États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président libanais Joseph Aoun rencontre le chef d'état-major de l'armée, Rudolphe Haikal.

Le président libanais, Joseph Aoun, a ordonné à l’armée de « faire face à toute incursion israélienne » dans le sud du Liban, suite à de nouvelles frappes aériennes et à une opération terrestre meurtrière menée par l’armée israélienne dans la ville de Blida, qui a fait un mort parmi les civils.

Selon un communiqué de la présidence libanaise publié jeudi 30 octobre, Aoun a ordonné au chef d’état-major de l’armée, le général Rudolphe Haikal, de « faire en sorte que l’armée libanaise repousse toute incursion israélienne dans les territoires libérés du sud, pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens ».

Le communiqué a précisé que le général Haikal avait informé le président Aoun d’une incursion israélienne dans la ville de Blida tôt jeudi matin, qui a entraîné la mort d’Ibrahim Salameh, employé municipal tué dans l’exercice de ses fonctions.

Le président Aoun a condamné l’attaque, affirmant qu’elle s’inscrivait dans le cadre des « pratiques agressives israéliennes persistantes » et a noté qu’elle s’était produite peu après une réunion du comité chargé de surveiller la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités.

Parallèlement, en réponse à la dernière agression israélienne, le mouvement de résistance Hezbollah a publié un communiqué pour condamner les attaques et dénonçant la complicité des États-Unis.

« L’ennemi sioniste criminel poursuit sa série de crimes sur le sol libanais, intensifiant ses incursions et violant la souveraineté du Liban et les croyances de ses citoyens, au mépris des accords, des ententes et du droit international », indique le communiqué du mouvement.

« Le Hezbollah condamne fermement ce nouveau crime israélien, perpétré immédiatement après la visite de l’envoyée américaine au Liban et sa présidence des réunions du Comité du Mécanisme », peut-on lire dans le communiqué. 

Le Hezbollah a souligné aussi : « Cela affirme que l’agression sioniste contre notre pays est menée en partenariat et en collusion avec les États-Unis, et que Washington donne son feu vert à toute escalade de la part d’Israël. »

Le mouvement a salué la position du président Aoun, qualifiant son appel à l’armée pour qu’elle s’oppose à l’agression israélienne de « mesure nationale et courageuse ».

Le Hezbollah a appelé à « soutenir l’armée par tous les moyens pour renforcer ses capacités défensives et lui fournir un soutien politique afin qu’elle puisse faire face à cet ennemi sauvage ».

Le mouvement a aussi appelé le gouvernement libanais à rompre avec son approche des mois précédents et à approuver d’urgence un plan global pour mettre fin aux agressions israéliennes répétées.

Plus tôt dans la journée de jeudi, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam a fermement condamné l’incursion israélienne à Blida et l’attaque contre un employé municipal, le qualifiant d’« attaque flagrante contre les institutions et la souveraineté de l’État libanais ».

« Nous sommes pleinement solidaires de la population du Sud et des villages frontaliers, qui paie le prix de leur droit de vivre en sécurité et dans la dignité sous l’autorité de l’État libanais », a-t-il déclaré.

Compte tenu des pertes importantes subies au cours de 14 mois de conflit et de l’échec de ses objectifs militaires dans l’agression contre le Liban, le régime israélien a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah, qui est entré en vigueur le 27 novembre 2024.

Depuis la mise en œuvre de l’accord, les forces d’occupation israéliennes ont mené de multiples attaques contre le Liban, notamment des frappes aériennes à travers le pays, affichant ainsi leur mépris flagrant par rapport au cessez-le-feu.

Les forces israéliennes ont également pris le contrôle de cinq zones importantes du sud du Liban, à savoir Labbouneh, le mont Blat, la colline d’Owayda, Aaziyyeh et la colline d’Hammamis, toutes situées près de la frontière.

Le Liban a condamné le maintien de la présence militaire israélienne, le considérant comme une violation de l’accord de cessez-le-feu et du calendrier de retrait établi.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV