Le président russe Vladimir Poutine et Ali Larijani, conseiller principal du Leader de la Révolution islamique, ont discuté des dernières questions concernant le programme nucléaire de Téhéran et les tensions dans la région.
Lors de la rencontre surprise à Moscou dimanche, Larijani « a fait part de ses évaluations de l’escalade de la situation au Moyen-Orient et autour du programme nucléaire iranien », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a ajouté que le président russe avait exprimé les « positions bien connues de Moscou sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien ».
Entre-temps, le président russe a confirmé la tenue de cette rencontre, soulignant que Larijani, sur instruction du Leader de la RII, avait exposé les perspectives de l’Iran face à l’escalade actuelle dans la région et, notamment, autour du programme nucléaire iranien.
Poutine a exprimé son soutien à la stabilisation de la situation dans la région et à la résolution de tous les problèmes liés au programme nucléaire iranien par des moyens politiques, a-t-il ajouté.
Cette rencontre intervient alors que plusieurs sources diplomatiques font état d’un accord de principe entre l’Iran et les membres européens de la troïka –France, Allemagne et Royaume-Uni– en vue de reprendre les pourparlers nucléaires dès la semaine prochaine.
Dans un communiqué publié dimanche 13 juillet, le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté un rapport affirmant que le président Poutine avait exhorté l’Iran à accepter un accord d’enrichissement zéro avec les États-Unis, le qualifiant de « diffamation ».
Plus tôt, le site d’information américain Axios, citant trois sources anonymes proches du dossier, avait rapporté que Poutine aurait encouragé l’Iran à accepter un accord nucléaire qui exclurait l’enrichissement de l’uranium sur son territoire.
« Nous avons invariablement et à plusieurs reprises souligné la nécessité de résoudre la crise actuelle autour du programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, et exprimé notre volonté d’aider à trouver des solutions mutuellement acceptables », a ajouté le ministère russe des Affaires étrangères dans son communiqué.
Cela survient alors que l’Iran a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’accepterait jamais un accord qui exclurait son droit à l’enrichissement de l’uranium à des fins pacifiques.
L’Iran a toujours annoncé qu’il ne cherchait pas à se doter de l’arme nucléaire, tout en défendant ses « droits légitimes » à utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.