Israël annonce que son seul port sur la mer Rouge, Eilat, fermera ses portes la semaine prochaine, alors qu’une crise de la dette, déclenchée par un blocus maritime prolongé imposé par le mouvement de résistance yéménite, paralyse cette installation stratégique.
L’Autorité des ports et de la navigation israélienne a indiqué mercredi 16 juillet que le port cessera définitivement ses activités dès le dimanche 20 juillet.
Les autorités ont confirmé que le blocus sévère imposé par les forces yéménites a effectivement paralysé les opérations à Eilat, mettant un terme à son rôle de plaque tournante du commerce maritime.
« En raison de l’arrêt des opérations du port d’Eilat et de sa dégradation financière dans le contexte de la crise en cours, la municipalité d’Eilat a informé la direction du port de la saisie de tous les comptes bancaires pour dettes impayées », a précisé l’Autorité israélienne de gestion d’urgence dans un communiqué.
Les médias locaux qualifient cette décision de « mesure dramatique » susceptible de compromettre sérieusement la logistique maritime israélienne en mer Rouge.
Situé à l’extrémité sud de la Palestine occupée, le port d’Eilat constituait depuis longtemps une alternative essentielle au canal de Suez. Cependant, depuis la fin de l’année dernière, après le lancement du blocus naval par le mouvement de résistance yéménite Ansarallah, en riposte à la guerre israélienne contre Gaza, l’activité commerciale y est quasiment à l’arrêt.
Peu après le début de la guerre à Gaza, en novembre 2023, Ansarallah a instauré un blocus dans les principales routes maritimes, à savoir la mer Rouge, le golfe d’Aden et la mer d’Arabie, visant à perturber les expéditions militaires vers les territoires occupés.
Depuis lors, les forces yéménites ont intensifié les attaques de drones et de missiles contre les navires israéliens ou ceux liés au régime, promettant de maintenir la pression tant que la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza poursuivra.