Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les États-Unis recourent aux sanctions pour museler tous ceux qui critiquent le génocide des Palestiniens de la bande de Gaza par le régime d’Israël qui bénéficie du soutien tous azimuts de l’Occident.
Cette déclaration intervient après une publication de l’ancien chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur le réseau social X, dans laquelle il critiquait l’échec de l’Union européenne à suspendre l’accord d’association UE-Israël et à mettre un terme aux « crimes de guerre » et au génocide d’Israël à Gaza.
« Le Conseil européen n’a pas réussi hier à se prononcer sur la violation par Israël de la clause relative aux droits de l’homme de l’accord d’association. Mais il s’agit en soi d’une décision : l’Europe décide de ne pas punir les crimes de guerre persistants d’Israël et laisse le génocide de Gaza se poursuivre sans relâche », a écrit Borrell sur la plateforme X, ce mercredi.
Les ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis lundi et mardi, pour discuter des préoccupations croissantes suscitées par les attaques israéliennes à Gaza, dans un contexte où les victimes civiles sont de plus en plus nombreuses et où la communauté internationale appelle à la reddition des comptes. Toutefois, les États membres ne sont pas parvenus à un consensus, ce qui a empêché toute décision formelle de suspendre l’accord ou d’imposer des sanctions.
Dans une série de déclarations sur X mardi, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme en Palestine, Francesca Albanese, a exhorté l’UE à suspendre l’accord d’association, invoquant l’obligation juridique de l’Union en vertu du droit international.
Elle a averti que « maintenir des échanges commerciaux avec une économie inextricablement liée à l’occupation, à l’apartheid et au génocide constitue une complicité ».
M. Baghaï a commenté la publication de Borrell, soulignant que l’inaction de l’UE concernant l’accord avec Tel-Aviv s’inscrit dans la droite ligne de la répression américaine contre les critiques d’Israël et de la complicité de l’Occident dans les crimes israéliens.
« Et cela s’inscrit parfaitement dans la lignée des sanctions américaines contre la rapporteuse spéciale pour la Palestine, Francesca Albanese, visant à réduire au silence toute critique du génocide et des atrocités perpétrés par Israël à Gaza et en Cisjordanie. »
Mercredi, dans le cadre de ses efforts pour étouffer les critiques de la guerre génocidaire menée depuis 21 mois par le régime israélien contre les Palestiniens de Gaza, le département d’État américain a sanctionné Mme Albanese, l’accusant d’avoir incité la Cour pénale internationale (CPI) à émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, après que des combattants de la Résistance palestinienne ont lancé l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste, en réponse à la campagne sanglante et dévastatrice menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.
L’assaut sanglant du régime contre Gaza a jusqu’à présent fait au moins 58 573 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.