Le commandant du dispositif de défense aérienne de l’armée israélienne a été démis de ses fonctions à la suite des récentes frappes de missiles iraniens ciblant les territoires occupés par Israël.
L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué paru dans la presse que le général de brigade K. a pris le poste de commandant du dispositif de défense aérienne, succédant au général de brigade G., qui a occupé ce poste au cours des quatre dernières années.
Ce changement intervient un jour seulement après que les forces d’occupation israéliennes ont annoncé la nomination de sept hauts responsables à leur état-major.
Les nominations, faites par le chef d’état-major, le lieutenant général Eyal Zamir, et approuvées par le ministre de la Guerre Israël Katz, devraient entrer en vigueur dans les prochains mois, selon l’armée.
Ces remaniements font suite à l’échec des systèmes de défense aérienne du régime face aux missiles iraniens au cours des 12 jours de guerre imposée à l’Iran.
Les frappes de représailles de l’Iran ont porté un coup sévère au régime, tout comme l’a admis le commandant sortant de la DCA israélienne : « J’assume l’entière responsabilité de tous les événements et échecs que nous avons vécus. »
Le Wall Street Journal a rapporté mercredi que l’Iran a considérablement amélioré sa capacité à percer les défenses aériennes israéliennes au cours de la guerre de 12 jours en perfectionnant ses techniques de lancement de missiles et en identifiant les lacunes des systèmes de défense aérienne d’Israël par essais et erreurs.
L’Iran a diversifié ses points de lancement, modifié le timing des attaques et dispersé géographiquement ses cibles, contraignant Israël à étendre ses systèmes défensifs sur un périmètre plus large, peut-on lire dans le rapport.
Face à l’intensification des attaques et la saturation progressive des systèmes d’interception, Israël s’est retrouvé confronté à une pénurie de missiles intercepteurs Arrow, composant clé de sa défense multicouche. Cette situation a contraint les responsables militaires à opérer une sélection rigoureuse, ne neutralisant que les menaces les plus critiques pour préserver leurs stocks limités.
« Au fur et à mesure que la guerre se poursuivait, l’Iran a tiré moins de missiles, mais son taux de réussite a augmenté », note le rapport, basé sur des données analysées par des groupes de réflexion basés en Israël et à Washington.
Cette force de frappe iranienne met en avant la faiblesse des systèmes antimissile les plus sophistiqués du monde et réputés jusqu’ici comme invincibles, face à des adversaires déterminés que sont les Iraniens.