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Israël a pris pour cible le palais présidentiel et le quartier général militaire à Damas

Dégâts causés par les frappes israéliennes sur le siège de l’armée syrienne et du ministère de la Défense, à Damas, le 16 juillet 2025. ©AFP

Mercredi 16 juillet, l’armée du régime d’occupation d’Israël a frappé le palais présidentiel ainsi que le quartier général du ministère syrien de la Défense à Damas. Cette escalade des tensions tombe alors que le régime sioniste exige le retrait des forces de l’administration intérimaire dirigée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC) de la ville méridionale de Soueïda.

Selon plusieurs sources, deux attaques de drones ont visé les locaux du ministère syrien de la Défense : l’une à proximité de l’entrée principale, et l’autre à l’arrière du bâtiment.

Les frappes israéliennes sur Damas ont fait trois morts et 34 blessés, selon un nouveau bilan du ministère syrien de la Santé.

Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a confirmé que l’armée du régime « a frappé l’entrée du quartier général militaire du régime syrien dans la ville de Damas, en Syrie ».

Dans son communiqué, Katz a mis en garde le régime intérimaire syrien, l’enjoignant de retirer ses forces de Soueïda, ville à majorité druze, théâtre depuis plusieurs jours d’affrontements violents entre membres de la communauté druze et tribus bédouines sunnites.

Ceci intervient alors qu’Israël tente de renforcer ses troupes à la frontière syrienne. Mardi 15 juillet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné aux unités militaires du régime de cibler toute force ou arme syriennes entrant dans la province de Soueïda.

Netanyahu a prétendu que cette intervention visait à protéger la communauté druze, que Tel-Aviv considère comme un allié stratégique en raison de ses liens étroits avec les Druzes vivant dans le plateau du Golan occupé.

Pour sa part, le ministre israélien des Affaires militaires a appelé Damas à « laisser les Druzes de Soueïda tranquilles ».

« Comme nous l’avons clairement indiqué, Israël n’abandonnera pas les Druzes de Syrie et appliquera strictement la politique de démilitarisation que nous avons décidée », a-t-il lancé dans son communiqué, dans lequel il a ajouté que les forces syriennes doivent se retirer.

Toujours dans son communiqué, il a menacé d’« élever le niveau de riposte contre le régime si le message n’était pas compris ».

À rappeler qu’en février 2025, Netanyahu avait averti que le sud de la Syrie devait rester entièrement démilitarisé, indiquant que son régime ne tolérerait aucune présence militaire près du Golan.

Aux termes de l’accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie, les forces israéliennes ne sont pas autorisées à franchir la ligne dite Alpha vers la zone de séparation (AoS).

À la suite de la chute du gouvernement du président Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, Netanyahu a ordonné à l’armée israélienne de pénétrer en profondeur sur le territoire syrien afin de prendre le contrôle de plusieurs sites stratégiques.

À ce propos, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite, a déclaré que les forces israéliennes ne se retireraient pas de la zone tampon démilitarisée, qualifiant leur présence d’« essentielle à la défense des colonies du Golan [occupé] ».

Parlement arabe : les agressions israéliennes contre la Syrie et le Liban menacent la stabilité régionale

Dans un communiqué publié mercredi, le Parlement arabe a fermement condamné les attaques israéliennes répétées contre le Liban et la Syrie, avertissant qu’elles constituent une « menace grave » pour la stabilité de l’Asie de l’Ouest.

Ces actes d’agression israéliens contre le Liban et la Syrie constituent une « violation flagrante » des principes du droit international et une atteinte à la souveraineté des deux pays, peut-on lire dans ledit communiqué qui précise que la poursuite de ces actes inacceptables accentue les tensions et l’instabilité dans la région.

Dans son communiqué, le Parlement arabe a indiqué que ces attaques s’inscrivent dans la politique systématique d’Israël visant à imposer un fait accompli par la force, au mépris total de la légitimité internationale et des résolutions pertinentes des Nations Unies et du Conseil de sécurité.

Le Parlement arabe a réaffirmé son rejet catégorique de toute pratique portant atteinte à la souveraineté des États arabes, soulignant que la sécurité régionale ne peut être assurée que par le plein respect du droit international, de la souveraineté des États, ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires internes.

Le Parlement arabe a également exprimé son soutien total au Liban et à la Syrie dans leurs efforts pour préserver leur intégrité territoriale, appelant la communauté internationale à prendre « une mesure immédiate et urgente » pour mettre fin à cette escalade dangereuse des tensions.

Cessez-le-feu conclu à Soueïda ; le chef spirituel des Druzes dément

Citant les sources officielles au sein du ministère de l’Intérieur du régime intérimaire syrien, l’agence de presse SANA a annoncé qu’un cessez-le-feu avait été conclu entre les Druzes et les Bédouins, à Soueïda.

L’annonce, pourtant, a été aussitôt démenti par le chef spirituel des Druzes, le Cheikh al-Hijri, qui a annoncé la poursuite des affrontements avec les éléments de HTC jusqu’à leur retrait de cette ville.

Dans son communiqué publié ce mercredi, le Cheikh al-Hijri a encouragé les jeunes de Soueïda à poursuivre leur lutte avec les groupes armés terroristes qui commettent un génocide contre les Druzes.

Simultanément à ces évolutions dans la ville de Soueïda, l’armée israélienne poursuit ses frappes aériennes contre différentes zones dans les villes de Damas et Deraa.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV