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Iran : les sanctions prouvent l'hostilité des États-Unis et leur malhonnêteté

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

Chaque nouvelle imposition de sanctions à l’encontre de l’Iran atteste de la persistance d’une posture antagoniste de la part des États-Unis à l’endroit du peuple iranien, et souligne par là même la nécessité de ne pas se méprendre sur la nature des prétendues initiatives diplomatiques de ces derniers.

« Chaque nouveau paquet de sanctions alourdit le fardeau qui pèse sur les décideurs politiques américains, car il constitue un crime contre l’humanité », a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Cela « prouve également que les Américains ont une vision hostile envers le peuple iranien et que personne ne devrait croire à leur prétendu sérieux en matière de diplomatie », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs souligné que les États-Unis ne manifestaient aucune volonté d’engagement, ce qui complexifie davantage les négociations.

Si l’Iran insiste sur la voie de la diplomatie, c’est parce qu’il n’a rien à dissimuler. « Le programme nucléaire de l’Iran est pacifique. Cette approche reflète notre sérieux dans les négociations ».

Le porte-parole iranien a souligné que la poursuite des sanctions américaines n’aurait aucun impact sur la volonté de la République islamique, mais remettrait en question le sérieux de l’Amérique.

Les autorités iraniennes ont également averti que l’imposition de sanctions dans le cadre des négociations nucléaires en cours pourrait ébranler la confiance de Téhéran dans ce processus.

Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis ont commencé début avril sous la médiation d’Oman. Quatre cycles de discussions indirectes ont déjà eu lieu, portant sur le programme nucléaire de Téhéran et la levée des sanctions.

Les deux parties ont qualifié leurs rencontres indirectes de globalement positives.

Le droit d’enrichissement « non négociable »

Interrogé sur la dernière remarque de l’envoyé régional du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, qui annonçait que Washington ne permettrait pas à l’Iran d’avoir ne serait-ce qu’une capacité d’enrichissement de 1 %, M. Baghaï a déclaré : « La question de l’enrichissement fait partie du cycle naturel de l’industrie nucléaire iranienne et n’est en aucun cas négociable. »

Il a souligné que la technologie d’enrichissement est nécessaire pour que l’industrie nucléaire du pays se poursuive sans interruption.

« L’enrichissement est un droit légal de l’Iran et nous avons explicitement annoncé notre position », a déclaré le porte-parole.

Il a critiqué les responsables américains pour leurs positions contradictoires à leur retour après chaque série de négociations indirectes avec l’Iran et a déclaré qu’ils devraient répondre s’ils sont sérieux dans ces négociations.

(…) Au sujet de certains pays européens qui veulent déclencher le mécanisme de snapback, M. Baghaï a déclaré que Téhéran ne laisserait aucune mesure injuste ou inamicale sans réponse.

L’utilisation du mécanisme de retour en arrière n’a aucune base légale puisque le programme nucléaire iranien est totalement pacifique. « Le recours à ce mécanisme signifie que les parties ne reconnaissent aucune approche de négociation et cherchent à recourir à des moyens d’intimidation. Naturellement, nous prendrons des mesures réciproques », a-t-il souligné.

Il a exprimé l’espoir que les pays européens réviseraient la voie qu’ils ont empruntée et éviteraient d’abuser du mécanisme de snapback, qui est une « arme à double tranchant ».

Le mécanisme dit de « snapback » permet le retour des sanctions anti-iraniennes suspendues en vertu de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC).

Israël joue un « rôle destructeur »

M. Baghaï a déclaré qu’Israël joue un rôle destructeur dans les négociations et commet des actes de sabotage. Le régime néglige délibérément les lois internationales.

Les développements à Gaza, l’occupation des territoires syrien et libanais, les attaques contre le Yémen et les assassinats de scientifiques nucléaires iraniens ne sont que des exemples des actes de sabotage du régime israélien.

Il a également déclaré qu’Israël est susceptible de recourir à des actions trompeuses pour pointer du doigt l’Iran et créer un prétexte pour des conflits dans la région.

Il a averti que tous les pays devraient être vigilants pour s’assurer que le régime de Tel-Aviv ne commette aucun acte violant la paix internationale.

L’Europe devrait prendre en compte la bonne volonté de l’Iran

Pour M. Baghaï, les Européens ont assurément la possibilité de jouer un rôle constructif dans les négociations, toutefois, ils ont choisi de se tenir à l’écart de ce processus.

« Ils [les Européens] n’ont pas montré qu’ils poursuivaient une approche constructive ; au contraire, en proposant des résolutions non constructives au Conseil des gouverneurs, ils ont indiqué que leur approche n’était pas constructive », a expliqué le porte-parole iranien.

Il a réitéré que l’Iran a adopté une attitude envers les Européens basée sur la bonne volonté et qu’il serait maintenant souhaitable que les Européens y répondent.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV