Le président iranien Massoud Pezeshkian s’est adressé à la nation lors d’une interview télévisée, samedi soir, et pour la première fois depuis son entrée en fonction à la fin du mois dernier, en tant que neuvième président de la République islamique.
S’adressant en direct à la nation, le président s’est engagé à rester fidèle à ses promesses électorales, à respecter l’honnêteté et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la prospérité du pays.
Pour le président de la République, satisfaire les Iraniens constitue le critère d’efficacité de son gouvernement.
« Nous sommes prêts à écouter ce que le peuple a à dire et à lui parler », a-t-il déclaré.
« Comme je l’ai dit dès le début, je ne ferai pas de promesse que je ne serais pas en mesure de tenir », a affirmé le président.
Pezeshkian a souligné la nécessité d’adopter une approche tournée vers l’avenir ainsi que l’importance de la solidarité et du consensus sur la voie à suivre.
« Nous [pouvoir exécutif] agissons de concert avec les pouvoirs législatif, judiciaire et le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei », a-t-il réaffirmé.
Il a défini l’absence d’engagement envers la loi et les politiques générales de l’Ordre islamique comme l’un des signes de la désunion et le contrepoint au consensus national.
Le président a noté que le pays faisait l’objet de sévères sanctions imposées par les États-Unis ainsi que par de nombreux pays européens qui emboîtent le pas à la Maison Blanche. Il a souligné que le dénouement des problèmes du peuple « est sans rapport avec les sanctions [existantes] ».
Développement économique
Pezeshkian a indiqué que l’un des plans de son gouvernement pour contrôler l’inflation consistait à élargir l’interaction économique avec le monde extérieur dans le cadre du septième plan national de développement du pays.
Élaboré en 2022, le plan envisage une croissance économique de 8 % sur les cinq années de sa mise en œuvre.
Le président a déclaré que son plan visait à réduire l’inflation à 30% d’ici la fin de l’année, notant cependant que la réalisation de cet objectif dépendait en partie de l’évolution de la situation nationale et internationale.
Il a également souligné la nécessité de résoudre les déséquilibres existants qui affectent les secteurs énergétique et bancaire du pays.
Politique intérieure
Le président a déclaré que son gouvernement élaborerait un « mécanisme de surveillance » pour contrôler l’engagement des différents ministères à respecter les réglementations et les plans existants.
Il a souligné les efforts déployés pour améliorer l’égalité des sexes, des ethnies, des soins de santé et de l’éducation à travers le pays.
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Pezeshkian a également souligné que la nomination des fonctionnaires à divers postes à travers le pays devait se faire sur la base de leur « mérite et de leurs statuts ».
Politique étrangère
Le président a déclaré que son administration s’efforcerait de réduire les divergences d’opinions concernant les composantes de la politique étrangère du pays.
La politique étrangère de son gouvernement prévoit la résolution des questions en suspens entre l’Iran et les autres pays, y compris les voisins de la République islamique, a-t-il déclaré, affirmant que « les musulmans sont frères les uns des autres et doivent être unis face aux ennemis ».
« Nous avons engagé des négociations avec une quarantaine de pays et sommes en train de conclure des accords avec eux », a noté Pezeshkian.
Le président a également évoqué son prochain voyage en Irak, qui constituerait sa première visite d’État dans un pays étranger, ainsi que sa visite prévue à New York, où il doit se rendre en septembre pour assister à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Lors de sa visite à New York, le président tentera d’inviter les expatriés iraniens à se rendre en République islamique et d’attirer les investissements étrangers dans le pays.
En conclusion, Pezeshkian a exprimé sa profonde gratitude envers le Leader, l’Ayatollah Khamenei, pour le soutien qu’il a apporté à la résolution des problèmes économiques du pays et a remercié la nation iranienne pour la confiance qu’elle a placée en lui.
