Abbas Araqchi, proposé par le président Pezeshkian au Parlement pour le poste de ministre des Affaires étrangères, a déclaré qu’en tant que ministre des Affaires étrangères il donnerait la priorité a une levée « digne et honorable » des sanctions.
Lors du deuxième jour des débats au Parlement sur la liste des ministres proposée par le président Pezeshkian, dimanche 18 août, Abbas Araqchi a présenté aux députés du Parlement ses priorités, notamment en ce qui concerne les moyens de faire lever les sanctions contre l’Iran.
Il a déclaré que les plans pour lever les sanctions seraient coordonnés avec le Parlement. Il a ajouté que toute décision sera prise sur la base d’un consensus et d’une compréhension commune.
Il a souligné que l’Iran ne tolérera ni de négociations précipitées ni de négociations d’usure concernant la levée des sanctions.
La politique étrangère du nouveau gouvernement iranien sera basée sur la préparation du terrain pour accroître la richesse, la puissance et la dignité du pays, a souligné Araqchi, ancien négociateur nucléaire.
Les négociations pour rétablir l’accord nucléaire de 2015 ont commencé en avril 2021, trois ans après que les États-Unis de Donald Trump se sont retirés unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien afin de réimposer des sanctions à l’économie iranienne.
L’Iran critique les États-Unis et des trois signataires européens de l’accord nucléaire pour leur manque de volonté de réactiver l’accord de 2015, et a repris ses activités nucléaires en réponse à leur non-respect par rapport à leurs engagements.
L’Iran va améliorer ses relations avec ses voisins et l’Europe
Dans son intervention devant les membres du Parlement, Abbas Araqchi a déclaré qu’il poursuivrait vigoureusement la politique de bon voisinage au niveau régional et qu’il tenterait de saisir les grandes opportunités économiques et politiques pour améliorer les relations avec les pays voisins dans tous les domaines.
Araqchi a déclaré que l’Iran accordait une priorité aux relations avec des pays comme la Russie et la Chine, qui ont soutenu l’Iran « pendant les périodes difficiles et face aux sanctions ».
Il a ajouté que le développement des liens avec les puissances émergentes d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie de l’Est figure en bonne place dans ses projets, si le Parlement approuvait sa candidature au poste de ministre des Affaires étrangères.
« Si l’Europe corrige son comportement et abandonne son approche hostile envers la République islamique d’Iran, elle regagnera sa place sur la liste de nos priorités », a souligné Abbas Araqchi, ancien vice-ministre des Affaires étrangères sous le président Hassan Rohani.
Il a déclaré que l’Iran poursuivrait la politique de « gestion de l’hostilité » en ce qui concerne les relations avec les États-Unis.
Il a également réitéré le soutien indéfectible et total de l’Iran à la cause palestinienne et à la Résistance au Liban et ailleurs face aux exactions cruelles et criminelles du régime israélien.
Araqchi a souligné que le nouveau gouvernement iranien utiliserait toutes ses capacités politiques et diplomatiques pour présenter au monde les objectifs de la Résistance et gagner le soutien des pays de la région.
Le Parlement iranien a commencé ses débats, samedi 17 août, sur le vote aux ministres proposés par le président Pezeshkian.
