Lors de la réunion du mercredi 25 janvier du Conseil de sécurité portant sur les affaires politiques et humanitaires en Syrie, le représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU a déclaré que les mauvaises politiques américaines dans le monde, dans la région, en Syrie en particulier, ont conduit à l'instabilité sécuritaire et à la dégradation des développements au fil des décennies.
« Le chaos qui en résulte a affligé des millions de Syriens, obligeant nombre d'entre eux à quitter leurs foyers », a regretté Bassam Sabbagh.
Il a indiqué que la politique d'« incitation au chaos » adoptée par les administrations américaines successives dans notre région, et en Syrie, qui en constitue une partie importante, a travaillé à fabriquer et à exagérer les problèmes pour attiser les tensions, puis les conflits, en dépensant des centaines de millions de dollars dans les médias pour tromper l'opinion publique et ternir l'image de l'État syrien. Il a souligné que cette politique malveillante a causé la détérioration de tous les acquis politiques, économiques et sociaux, l'émergence de groupes terroristes, Daech et le Front al-Nosra, et la création de structures et de cadres nuisibles à la société syrienne et tout cela dans le but de servir les intérêts géopolitiques égoïstes des États-Unis et de leurs alliés. »
La coalition dirigée par les États-Unis maintient sa présence illégale sur le territoire syrien, bien que Damas et ses alliés aient vaincu Daech fin 2017.
« Comment les États-Unis et l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par Washington ont inventé divers prétextes pour leur intervention directe en Syrie? », s’est-il interrogé. Et d’ajouter : « Ils ont même « manipulé le droit international et la Charte des Nations unies pour justifier leur présence militaire illégale sur le sol syrien. »
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Le représentant syrien auprès de l’ONU a également fait allusion au pillage par les forces d'occupation américaines des ressources de pétrole, de gaz et de blé de la Syrie - une tendance qui a commencé après la défaite de Daech - ces ressources s’élevant à plus de 100 milliards de dollars.
Selon le diplomate syrien, les États-Unis ont en outre soutenu la poursuite de l'occupation du plateau du Golan syrien par le régime israélien depuis 1967, et empêcher le Conseil de sécurité de l'ONU de fournir une réponse appropriée aux attaques répétitives de Tel-Aviv sur le territoire et les installations vitales syriennes.
Les États-Unis ont reconnu le Golan comme ce qu'ils appellent un « territoire israélien ». Au cours des décennies successives, Washington a également apporté son soutien sans faille au régime israélien au sein de l'ONU.
M. Sabbagh a souligné que si la Syrie condamne les crimes et les violations commis par les États-Unis et leurs alliés, elle appelle aussi le Conseil de sécurité à remplir ses engagements envers le respect de la souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale de la Syrie, et à assurer une indemnisation pour tous les dommages causés au peuple syrien.
