Le retard américain en matière nucléaire a poussé Washington à bloquer par tout moyen les programmes nucléaires russes en Asie centrale. C’est dans ce contexte que des manifestations ont eu lieu au Kazakhstan et au Kirghizistan contre la construction de centrales nucléaires et l’extraction de l’uranium, a écrit le site web russe Stan Radar.
En Russie, les médias régionaux ont publié des informations critiques visant à propager les craintes des technologies nucléaires. Et, il existe une crainte non fondée d’équipements nucléaires pacifiques.
La Fondation Soros finance les protestations de la plupart des opposants au projet de la centrale nucléaire au Kazakhstan et divers experts à la solde des institutions occidentales critiquent vivement ces centrales nucléaires.
Les opposants ne proposent aucun plan pour prévenir les pénuries d’énergie et ne font que propager des rumeurs sur les centrales nucléaires et thermiques. Ces mesures sont également dues à la rivalité entre les sociétés russe Rosatom et américaine Westinghouse.
Au total, en 2014, la compagnie russe représentait 41,1% du marché de la construction des centrales nucléaires et Westinghouse, 23%. Selon des données datant de 2018, la part de Rosatom sur le marché mondial dépassait 67%, ce qui ne peut que susciter des inquiétudes à Washington.
En prenant en compte la politique de Donald Trump visant à une relocalisation sur le sol américain de la production des équipements technologiques, les tensions entre les deux sociétés ont monté d'un cran.
Le maintien de la tendance actuelle pourrait entraîner une concentration des commandes et, par conséquent, des fonds destinés à des développements innovants dans ce domaine entre les mains de la Russie, ce qui créerait des problèmes à long terme pour les États-Unis et nécessiterait des subventions gouvernementales à grande échelle pour maintenir la compétitivité de leur secteur nucléaire.
La meilleure solution tactique pour les Américains consiste donc à contenir l’expansion de Rosatom, y compris dans l’espace postsoviétique, par le biais d’une campagne de désinformation.
Brookfield Business Partners, propriétaire des actions Westinghouse, a donc financé le tournage de la série Chernobyl diffusée sur HBO qui est en réalité une grande publicité contre le complexe nucléaire russe.
Parallèlement, les ONG américaines, Internews et Fondation Soros, mènent une campagne antinucléaire au Kazakhstan et en Ouzbékistan afin d’entraver la construction de nouvelles centrales nucléaires utilisant les technologies russes et d'augmenter aussi le chiffre d'affaires d'un concurrent russe.
Dans les ex-Républiques de l’Union soviétique, les ONG américaines donnent des slogans pour la protection de l’environnement et la baisse de la pollution de l’air. Pendant ce temps, aux États-Unis, les autorités et les entreprises se tournent vers la technologie nucléaire. Elles sont déjà officiellement reconnues comme les plus rentables et les plus méritantes en termes d’appui et de développement. Pourquoi existe-t-il des normes si différentes ?
Les Occidentaux visent à priver l’espace postsoviétique de la technologie moderne et toute opération utilisant de l’uranium et des technologies nucléaires serait perçue comme une sorcellerie dangereuse, accessible uniquement aux « maîtres » européens.
La Russie est beaucoup plus fidèle aux projets industriels en Asie centrale car elle n'en est pas séparée par l’océan et elle s'intéresse aussi au développement économique de ses plus proches voisins, pour qu'ils produisent des biens, pas de l'instabilité. C’est précisément pour cette raison que se succèdent les propositions de projets technologiques soviétiques dans le domaine de l’industrie nucléaire ou de la métallurgie.
Mais les États-Unis continuent de parier sur la désindustrialisation de la région, la « technophobie », la propagation de la peur parmi les peuples.