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Pont Qaëm-Abou Kamal ouvert: les USA en manque de soutien des tribus

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Forces démocratiques syriennes et les troupes américaines effectuent une patrouille près de la frontière turque à Hasaké, en Syrie, le 4 novembre 2018. ©Reuters

Une délégation composée de militaires et civils américains s’est rendue à Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie où elle a rencontré des dirigeants locaux afin de redorer l’image des Forces démocratiques kurdes (FDS), supplétives des États-Unis.

L’intervention des militaires américains dans les régions sous contrôle des FDS dans le nord-est et l’est de la Syrie s’est intensifiée, a rapporté l’agence de presse iranienne Fars.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) sont soutenues par Washington en raison de leur tendance séparatiste et du fait qu’elles combattent le gouvernement syrien. Elles ont récemment chargé un homme d’affaires israélien de vendre le pétrole de l’est de la Syrie. Pour rappel, le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté le lundi 15 juillet avoir accédé à une lettre signée par Ilham Ahmad, membre du Conseil démocratique syrien, bras politique des FDS, laquelle autorise un agent israélien, le dénommé Mordechai (Moti) Kahana, à vendre le pétrole syrien, extrait des zones de l’Est, dont se sont emparées ces milices kurdes. Ce contrat FDS-Israël a été révélé en pleine période de sanction pour faire pression sur les USA contre la Syrie et son secteur pétrolier.

Le site d’information Baladi, proche des terroristes syriens, a rapporté ce dimanche 28 juillet qu’une délégation américaine conduite par le conseiller des forces de la coalition, William Roebuck, s’est rendue samedi dans le village d’al-Sour, situé à 50 km au nord-est de Deir ez-Zor, village qui est sous contrôle des Forces démocratiques syriennes.

Selon des médias locaux, la délégation américaine a rencontré des représentants du « Conseil civil de Deir ez-Zor » et des personnalités de « l’Assemblée du peuple du gouvernorat de Deir ez-Zor ». Les deux organes sont dirigés par les FDS qui sont à la solde des USA.

La délégation US était conduite par Wiliam Roebuck, ancien ambassadeur américain à Bahreïn, Amy Smith, responsable de secours et d’aides logistiques au département d’État, et quelques-uns des commandants militaires de la coalition américaine.

La délégation US aurait examiné, lors d’une rencontre avec des éléments liés aux FDS, « les moyens facilitant la mise à la disposition des habitants de Deir ez-Zor des services et secours nécessaires ». La délégation américaine est censée offrir des services logistiques aux FDS. 

William Roebuck et d’autres responsables américains s’étaient déjà déplacés dans ces régions. William Roebuck, Thamer al-Sabhan, ministre d’État saoudien chargé des affaires du golfe Persique et Joel Robin sous-secrétaire d’État américain ont rencontré le 15 juin dernier des personnalités tribales, sur la base américaine située près du champ pétrolier d’al-Omar, à l’est de Deir ez-Zor.

Mais pourquoi autant d’agissements US à Deir ez-Zor ? Depuis la médiation saoudienne dans l’Est syrien, les tribus syriennes n’ont pas changé leur attitude à l’égard des forces étrangères, laquelle est dictée par un mélange de colère et de méfiance. Or sans le soutien de ces tribus, la présence militaire US à Deir ez-Zor ne peut être pérennisée. Ces agissements interviennent surtout dans le contexte de la montée en puissance de l’axe de la Résistance sur les frontières syro-irakiennes. La société israélienne ImageSat International (ISI) a publié une image satellite du site, montrant la route locale qui aurait été pavée en 2017 et qui relie le point de passage de Qaëm en Irak à celui d’Abou Kamal en Syrie.

Ces postes frontaliers sont extrêmement importants pour les gouvernements syrien et irakien. Or les images satellite récentes montrent la construction d’un pont terrestre entre la Syrie et l’Irak, propre à faciliter le transit de troupes et de munitions. Ces ouvrages mobilisent l’aide et l’appui de la population locale, ce que craint le plus l’occupation US.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV