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Au bout de 60 jours, l'Iran se dirige droit vers l'enrichissement à 20%

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Vêtu de vêtements de protection, un expert iranien marche dans une installation d'enrichissement d'uranium. (Archives)

Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a annoncé ce lundi 8 juillet que notre enrichissement d'uranium était déjà passé de 3,67% à 4.5%. 

« Actuellement, le niveau de l’enrichissement correspond aux besoins des réacteurs du pays », a affirmé le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, dans une interview avec l’agence de presse Fars News.

D’après Behrouz Kamalvandi, pour fournir du combustible aux réacteurs de puissance, l’on utilise différents niveaux d’enrichissement allant jusqu’à maximum 5%.

« Étant donné que des échantillons de la matière enrichie ont été collectés par les inspecteurs et transférés à Ispahan, on s’attend à ce que les résultats de l’analyse des matières ainsi que le niveau exact de l’enrichissement soit déterminé ce lundi après-midi au plus tard par les inspecteurs, avant d’être remis à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », a précisé Behrouz Kamalvandi.

Avec l’expiration du deuxième délai de 60 jours donné aux autres parties signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (Plan global d’action conjoint, PGAC), l’Iran a franchi, dimanche 7 juillet, un deuxième pas dans le sens de la réduction de ses engagements.

Pour annoncer cette mesure, le porte-parole de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne a participé dimanche à une conférence de presse conjointe avec le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araqtchi et le porte-parole du gouvernement, Ali Rabiei.

 

Lors de ce point de presse, le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, a affirmé :

« Le délai de 60 jours expire aujourd’hui. Conformément aux ordres reçus du bureau de présidence de la RII et du président du Conseil suprême de la sécurité nationale, nous devions franchir le deuxième pas et nous l’avons fait. Si dans notre première démarche, nous avions besoin de temps pour augmenter le plafond de la production d’eau lourde ou encore nos stocks d’uranium à plus de 300 km, concernant notre deuxième démarche, nul besoin de prendre du retard. Et le deuxième pas vient d’être franchi. Sur ce fond, nous avons déjà remis au représentant de l’AIEA en Iran, une copie des changements qui se sont produits et des travaux techniques devront se terminer d’ici quelques heures. C’est ainsi que commence le processus de l’enrichissement à un niveau supérieur à 3,67%. »

Hier, dimanche, M. Kamalvandi a rappelé aussi que l’Organisation de l’énergie atomique était censée prendre en compte les besoins de l’Iran et des Iraniens et ce, à trois égards : les réacteurs de puissance, les réacteurs de recherche pour les besoins à long terme.  

Kamalvandi a aussi ajouté hier que pour l’instant et eu égard les besoins du pays, les activités d’enrichissement suivaient un rythme ascendant avec une vitesse accélérée et il n’a pas exclu une augmentation du nombre des centrifugeuses, toujours suivant les besoins du pays.

De même le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a émis l’espoir ce lundi devant les journalistes que les autres parties sachent faire quant à elles, un pas en avant pour accomplir leurs engagements « car, après les deux délais de 60 jours, l’Iran fera le troisième pas avec plus de détermination encore ».

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également souligné :

 

« Notre prochain pas se fera conformément aux articles 26 et 36 du PGAC, à moins que certains pays prennent pendant ce temps des mesures inadéquates et inadmissibles. Dans ce cas-là, nous accomplirons notre démarche finale. L’Iran a étudié divers scénarios. Nous avons déjà annoncé : une fois que nous serons convaincus que les autres parties ont pris des mesures diplomatiques ou économiques répondant aux revendications du peuple iranien, nos démarches seraient alors irréversibles».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV