« Le déclenchement du mécanisme de résolution des conflits, prévu par l’accord sur le nucléaire iranien, n’est pas une option à ce stade », a déclaré l’Élysée le dimanche 7 juillet, après de nouvelles déclarations de l’Iran sur la deuxième étape de son désengagement.
Plus tôt dans la journée, l’Iran a annoncé avoir dépassé le taux d’enrichissement de l’uranium fixé par le Plan global d’action conjoint (PGAC) à 3,67 %. C’est au terme d’un délai de 60 jours donné à l’Europe et en réponse au refus européen de contrer les sanctions américaines que l’Iran a pris cette décision.
La présidence française a également évoqué la date du 15 juillet pour lancer de nouvelles négociations entre les signataires de l’accord nucléaire avant de condamner la nouvelle mesure de l’Iran.
À peine quelques heures après l’annonce iranienne, un porte-parole de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré que l’Agence avait été informée de la deuxième étape du désengagement de l’Iran. L’AIEA dévoilera probablement le rapport de ses inspecteurs lundi.
Dans ce droit fil, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Ulyanov, a déclaré que Moscou comprenait bien la décision de l’Iran de réduire ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire.
« Nous comprenons bien la décision de l’Iran et les raisons qui ont poussé ce pays à prendre une telle décision. Mais nous demandons à l’Iran de refuser d’entreprendre de nouvelles mesures pouvant compliquer davantage le statut de l’accord nucléaire ».
Mikhaïl Ulyanov a estimé que la décision de l’Iran d’augmenter son niveau d’enrichissement n’était pas surprenante et que ce pays prenait ses mesures d’une manière transparente.
« Mais il existe toujours une possibilité de poursuivre nos efforts diplomatiques et ces efforts se poursuivront », a ajouté le diplomate russe.
De son côté, l’Allemagne s’est dite vivement préoccupée par la nouvelle démarche de l’Iran.
Le ministère allemand des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué, que la décision de l’Iran de dépasser le taux d’enrichissement de l’uranium, établi par le PGAC à 3,67 %, avait beaucoup inquiété Berlin.