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E-press du 8 juin 2019

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à gauche) et son homologue grec Alexis Tsipras (à droite) partagent un moment convivial lors du 5e sommet israélo-gréco-chypriote, pour signer un accord trilatéral, également à la réunion du président chypriote le 20 décembre 2018 dans la ville de Beersheva. ©AFP

Au sommaire :

1. Israël, en Grèce, fait chanter l’Allemagne

Le gouvernement grec a officiellement demandé en ce début juin 2019 à Berlin d’ouvrir des négociations sur d’éventuelles réparations de guerre pour les crimes commis par l’armée allemande pendant les deux guerres mondiales, en particulier pendant l’occupation nazie.

Ce sont des revendications tellement malséantes que Berlin feint de ne pas les entendre lorsqu’elles resurgissent, ou les écarte avec impatience :

« Cela ne sert à rien de poursuivre sur cette voie », s’était agacé en 2015 son ministre de l’Économie Sigmar Gabriel après que Syriza, fraîchement élu mais étranglé financièrement, les eut rappelées.

« La question ne se pose pas », tranchait, martial, son compatriote Manfred Weber, président du groupe du Parti populaire européen (conservateur), à deux doigts d’ajouter : « Quelle guerre ? »

Die Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) explique pourquoi la Grèce réclame maintenant des réparations à l’Allemagne pour la période allant de 1941 à 1944, c’est-à-dire l’époque de l’occupation de la Grèce par l’Allemagne nazie.

Pour FAZ le moment n’est pas choisi au hasard pour réclamer cette dette à l’Allemagne : le 7 juillet, il y aura des élections législatives en Grèce.

Et selon FAZ, il est clair que le Premier ministre Tsipras, donné perdant, essaie de ressortir ce dossier pour ratisser des électeurs.

« La Grèce entretient des relations compliquées avec ses partenaires de l’Union européenne après sa crise financière catastrophique et les conditions de réformes et de remboursement souvent dickensiennes exigées par les banquiers allemands », explique Victor Davis Hanson, spécialiste de la Grèce antique et professeur émérite à l’Université d’État de Californie.

Des eaux troubles dont Israël a excellemment su tirer profit pour mener ses projets expansionnistes dans la région, et ce notamment en misant sur les liens étroits qu’il entretient avec la Grèce du Premier ministre Tsipras. Jamais Israël n’a organisé autant d’exercices militaires qu’aujourd’hui dans la Grèce menée par Tsipras. Une présence accrue qui n’est peut-être pas sans rapport avec les exigences anti-allemandes d’Athènes

Source : TV5 Monde et PressTV

2. USA : quand Paris leur lèche les bottes, Berlin les met au défi

La décision est symbolique en ce 6 juin. La commission du budget du Bundestag en Allemagne vient de débloquer une première enveloppe de 32,5 millions d’euros pour pouvoir démarrer le projet du futur avion de combat franco-allemand.

Ce projet militaire commun devrait être scellé dans les prochains jours au Salon aéronautique du Bourget (du 17 au 23 juin) avec la signature d’un accord des ministres de la Défense, Ursula von der Leyen et Florence Parly.

Au total, ce projet est évalué entre 8 et 10 milliards sur vingt ans.

Paris cherche à connaître les intentions de l’Allemagne sur les exportations d’armes après son veto sur celles destinées à l’Arabie saoudite, qui est le premier client de la France. En Allemagne, les sociaux-démocrates au printemps avaient fait de la limitation des exportations un argument de campagne.

Source : Le Parisien

3. 2018 : les USA, premiers investisseurs en Russie

Sur fond de sanctions économiques et de menaces persistantes de la part de l’administration des États-Unis, les compagnies américaines se sont classées premières parmi les investisseurs étrangers en Russie en 2018, révèle une nouvelle étude de EY Advisory.

Selon une récente étude menée par EY Advisory à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), le nombre de projets d’investissement américains en Russie a atteint le nombre de 33 l’année dernière, ce qui représente une augmentation de 74 % par rapport à 2017.

Ainsi, les USA ont été les principaux investisseurs dans l’économie russe en 2018.

Cependant, cette tendance peut évoluer dans un avenir proche. Lors des négociations entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, qui se sont tenues le 5 juin à Moscou, les deux chefs d’État ont entre autres abordé la question du règlement des échanges commerciaux en devises nationales, traçant ainsi la route à la dédollarisation. La politique de sanctions mise en place par les États-Unis a poussé de nombreux pays à contourner la monnaie américaine dans leurs échanges internationaux.

Source : Sputnik

4. Syrie : Riyad échoue à diaboliser l’Iran

Le Qatar, la Russie et la Syrie rejettent les conclusions de la Ligue arabe sur l’Iran.

Le 31 mai 2019, des dirigeants et des responsables arabes ont assisté à un sommet de la Ligue arabe au palais royal d’al-Safa, dans la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite.

À l’occasion de ces sommets, Riyad a obtenu un soutien quasi unanime face à son grand rival iranien de la part de ses alliés arabes, réunis à l’occasion de trois sommets à La Mecque.

Le Qatar a rejeté le 2 juin les conclusions des sommets auxquels il a participé la semaine dernière en Arabie saoudite sur l’escalade des tensions régionales avec l’Iran, affirmant que ces communiqués reflétaient la politique américaine en ce qui concerne Téhéran. Ces conclusions concernent notamment la question de l’influence iranienne en Syrie.

En ce qui concerne la Syrie, le communiqué final du sommet d’urgence de la Ligue arabe a dénoncé « l’ingérence iranienne » dans la crise syrienne et ses conséquences pour l’avenir de la Syrie, sa souveraineté, sa sécurité, son indépendance, son unité nationale et son intégrité territoriale. Les efforts déployés pour régler la crise syrienne sont conformes au contenu de la Convention de Genève 1 et des résolutions internationales.

La Syrie a également vigoureusement rejeté la déclaration finale de la Ligue arabe sur l’influence iranienne. « La déclaration elle-même constitue une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Syrie », a déclaré le 31 mai une source officielle du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué à l’agence SANA.

La diplomatie syrienne a affirmé que la présence de Téhéran était légitime, car les forces iraniennes sont venues à la demande du gouvernement syrien et ont contribué à soutenir les efforts de la Syrie dans la lutte contre le terrorisme que certains des participants à ce sommet soutiennent.

Pointant sans la citer l’Arabie saoudite, la source officielle syrienne a regretté en revanche que le sommet de la Ligue arabe ne condamne pas l’implication d’autres pays dans les affaires syriennes sans légitimité ni légalité, pays qui apportent un soutien indéfectible sous diverses formes aux groupes terroristes prolongeant la crise en Syrie.

Le président russe Vladimir Poutine s’est également inscrit en faux sur la question de l’implication iranienne en Syrie. « L’Iran, en coopération avec la Russie et la Turquie, a apporté une contribution considérable et beaucoup de choses positives », a-t-il déclaré.

« Je pense que, grâce à la position iranienne, à celle de la Turquie et de la Russie, nous avons réussi à faire beaucoup pour mettre fin à l’effusion de sang en Syrie. L’Iran a énormément contribué à ce dossier », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion avec les responsables des agences de presse internationales lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le 6 juin.

L’Iran a pour sa part accusé l’Arabie saoudite de « semer la division » au Moyen-Orient.

Source : RT

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SOURCE: FRENCH PRESS TV