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Collectif des mutilés de la Macronie: les Français veulent faire justice par eux-mêmes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'impact d'une balle de caoutchouc de LBD40 sur la tête d'un gilet jaune français. ©AFP/Archives

13.000 prisonniers politiques en France (des sources indépendantes), 7.000 blessés, des dizaines handicapés et une police qui bénéficie d'une totale impunité. Voilà où en est la Macronie à la troisième année du mandat de son président. L'acte 24 a été marqué par une violence extrême surtout à Strasbourg, capitale des protestations, et à Toulouse. L'usage des gaz lacrymogènes, de matraques et de pompe à l'eau... évidemment des dizaines d'arrestations. Il est vrai que le président Macron a bien prouvé par son intervention dans le cadre des conclusions du Grand débat national qu'il est intraitable et n'est prêt à rien concéder. Mais que fait le peuple de France? un collectif des victimes de la répression de la Macronie vient d'être mis en place. Il réclame l'interdiction de l'usage des balles de défense, des traceurs à l'ADN et autres moyens de répression autorisés par le ministre de l'Intérieur. Outre des manifestations en perspective, certaines voix n’écartent pas des plaintes auprès de la Cour internationale de Justice, à défaut d'une justice européenne qui reste totalement muette depuis le début des protestations.   

19 personnes qui ont été blessées lors des manifestations de Gilets jaunes, en particulier à Montpellier, Paris, Bordeaux, et Toulouse, ont mis sur pied un collectif intitulé « Les mutilés pour l'exemple » dont l’objectif est de se soutenir et de mener des échanges de vue.

19 personnes se sont donnez rendez-vous à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), afin de prendre part à une conférence de presse sous forme de témoignages. Elles ont subi des blessures graves au cours des manifestations des Gilets jaunes, en particulier à Montpellier, Paris, Bordeaux et Toulouse.

L’objectif de ce rassemblement était de mener des échanges de vue, se soutenir et lancer un collectif baptisé « Les mutilés pour l'exemple ».

Le collectif exige surtout l'interdiction du recours au LBD 40 et prévoit d’organiser une « marche contre la répression sanglante » le 26 mai prochain à Paris.

Aucun policier n’a encore été jugé ou sanctionné suite aux 220 enquêtes confiées à l’IGPN

Selon le ministre français de l’Intérieur, plus de 220 enquêtes sont ouvertes suite aux signalements de violences policières présumées, mais aucun verdict n’a encore été rendu car selon ses propres termes, ces « enquêtes judiciaires (…) prennent un peu de temps ».

En réaction aux signalements de violences policières présumées Castaner a affirmé que l’IGPN [Inspection générale de la police nationale, ndlr] était en train de mener des enquêtes sur 220 cas présumés mais qu’aucun verdict n’avait encore été rendu.

« Dès qu’une une plainte est déposée, une enquête sera ouverte pour en découvrir des raisons », a-t-il expliqué. Et de poursuivre: « Les plaintes ne sont pas à ce jour terminées car ce sont des enquêtes judiciaires qui prennent du temps. Je vous le dis, s’il y a des décisions judiciaires il y aura évidemment des sanctions administratives. »

Le ministre a défendu le recours à la force par la police.

« À un moment donné, si on dit à la police et à la gendarmerie "Vous n’avez pas le droit d’utiliser la force", elles doivent subir, se laisser agresser, ne rien faire et laisser casser des magasins, laisser menacer l’équilibre et l’ordre dans nos villes », a-t-il dit selon la dernière édition électronique du réseau International.

Selon un rapporté du 24 avril du ministère français de l’Intérieur, depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, environ 13 460 balles de défense ont été tirées. Le collectif militant « Allo Place Beauvau » confirme 260 blessures à la tête, 23 personnes éborgnées et cinq mains arrachées au cours des manifestations.

Le 6 mars, la Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a appelé Paris à ouvrir une enquête entière sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force. Elle a aussi exhorté le gouvernement français à poursuivre le dialogue avec les Gilets jaunes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV