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Venezuela: Moscou durcit le ton envers Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires vénézuéliens. (Photo d'archives de l'AFP)

Le ministère russe des Affaires étrangères a une nouvelle fois mis en garde contre les répercussions des ingérences étrangères au Venezuela. La nouvelle tombe alors que les États-Unis ont annoncé vouloir maintenir leur mission diplomatique au Venezuela. Pas très étonnant : la moindre atteinte à la sécurité des diplomates US fournirait le prétexte aux Américains pour lancer une guerre, quitte à enfoncer la région dans le chaos.  

« La Russie poursuit ses coopérations avec le Venezuela dans tous les domaines. Ce pays est un partenaire stratégique de Moscou. Nous défendons la souveraineté vénézuélienne », a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

 « La Russie adresse une mise en garde à tous les pays contre une intervention militaire au Venezuela. Une telle ingérence aurait des répercussions catastrophiques », a averti Zakharova.

« Les États-Unis sont en train de mettre en œuvre un scénario de changement de gouvernement dans les autres pays en exerçant des pressions. Il a souligné que la création d’une “double souveraineté” au Venezuela ouvrait la voie au chaos dans le pays », a-t-elle poursuivi.

« La Russie est témoin du fait que certains pays comme les États-Unis s’efforcent par tous les moyens de faire pression sur le Venezuela », a affirmé pour sa part le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.  

De même, Andreï Klimov, chef adjoint de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération de Russie, la chambre haute du Parlement, y a réagi en s’exprimant en ces termes : « Moscou ne changera pas sa politique et continuera à reconnaître Nicolas Maduro comme président du Venezuela. »

Ces derniers jours, des rapports ont été diffusés faisant état de l’éventualité de recourir à la force militaire ou d’inciter l’armée vénézuélienne à un coup d’État.

Le président des États-Unis, Donald Trump, a reconnu le mercredi 23 janvier dans la soirée Juan Guaido comme président du Venezuela, en menaçant que « toutes les options étaient sur la table », mais qu’aucune n’était pour l’heure en examen.

Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a affirmé que les diplomates américains ne quitteraient pas le Venezuela.

Pompeo a réagi à la décision de Maduro de couper les relations diplomatiques avec les États-Unis en déclarant que Washington coopérerait avec un gouvernement dirigé par Juan Guaido, chef de l’opposition vénézuélienne, qui a demandé à la délégation américaine de ne pas quitter le pays.

« Les États-Unis ne reconnaissent pas le gouvernement de Maduro en tant que gouvernement vénézuélien. En conséquence, les États-Unis estiment que l’ancien président du Venezuela, Nicolas Maduro, n’a légalement aucun droit de rompre ses relations diplomatiques », a ajouté Pompeo, appelant l’armée et les forces de sécurité à protéger les citoyens vénézuéliens et les ressortissants américains et étrangers.

« Nous appelons toutes les parties à s’abstenir de tout acte contraire à l’immunité accordée aux membres de la délégation diplomatique. Les États-Unis prendront les mesures appropriées contre ceux qui mettront en danger la sécurité de notre délégation diplomatique et de notre personnel », a-t-il averti.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV