Le nouveau satellite de fabrication iranienne s’appelle « Payam » qui signifie « le message » en persan. Et effectivement, il porte un message : les sanctions illégales ne peuvent pas grande chose contre un État souverain qui refuse de se plier au diktat US. Le satellite iranien, lancé avec succès le mardi 15 janvier, a certes échoué à se placer en orbite, n'empêche que les deux premières phases de son lancement, couronnées de succès, a provoqué une onde de panique en Israël où les autorités vivent dans une psychose anti-iranienne permanente. Ainsi, le Premier ministre israélien voit à travers Payam, l'ébauche d'un missile intercontinental.
L’Iran a lancé, mardi 15 janvier, son deuxième satellite baptisé « Payam », devenant ainsi le 11e pays du monde à avoir la technologie de fabrication et de lancement de satellite.
Le satellite "Message" porte en effet un message important à l’adresse des puissances qui se croient être en droit de "dicter les lois du monde" : les sanctions imposées à l’Iran sont loin de restreindre ses capacités scientifiques et militaires qui ont largement dépassé les limites du "occidentalement permis", en atteignant même l’espace.
Et pourtant s'il y a une partie qui a bien reçu le message, c'est bien Israël : Obsédé par la capacité iranienne de se surpasser et de passer à chaque fois à l'étape suivante, Benjamin Netanyahu a tout de suite accusé l’Iran d'avoir cherché via ce teste à mettre au point l'ébauche d’un missile intercontinental. Il a également accusé Téhéran de se servir des satellites comme prétexte pour cacher "ses vraies intentions" qui "consistent à développer ses missiles balistiques intercontinentaux". En Israël, évidemment personne ne conteste l'absurdité de l'argument de l'Israélien qui comme toujours, dénature le droit international et refuse d'expliquer en quoi il serait interdit à l'Iran de fabriquer des missiles intercontinentaux.
Avant même que le satellite iranien ne soit lancé, l’administration américaine a qualifié le lancement de Payam de « violation de la loi internationale » et il s'en suivi une campagne d'intoxication anti-iranienne, à laquelle s'est rallié aussitôt la France d'Emmanuelle Macron laquelle a appelé l'Iran "à cesser immédiatement ses testes de lancement de satellites"! Il a fallu deux jours pour que l'axe Washington-Paris soit désavoué : Payam a été lancé et il s’est éloigné de 500 km de l’orbite de la terre (portée d'un missile intercontinental est de 5600 km, NDLR) et a réussi sa première et deuxième phase de lancement. Or, Payam n’a pas pu être mis en orbite lors de la troisième phase mais cela fait rien parce que les techniciens iraniens en ont tiré l'expérience qui s'impose. Le lancement du satellite Payam place l’Iran sur la liste des 11 pays du monde qui disposent d’une technologie leur permettant de concevoir et de fabriquer des satellites et des lanceurs-satellites de fabrication locale. Et il est vrai que ce genre de technologie sert de point de départ à la fabrication des missiles transcontinentaux.
Payam aide l’Iran à accélérer son cheminement vers l’achèvement du processus qu’il avait commencé en 2009, technologie spatial d’autant plus qu’il a déjà maîtrisé l’industrie de fabrication de lanceurs de satellite. En Occident, on continue de commenter ce premier essai en bien ou en mal, n'empêche que Téhéran se prépare déjà à lancer un autre satellite baptisé « Doosti » qui signifie « Amitié » en persan. Le nouveau satellite diffusera un message d’amitié et de paix aux pays voisins de la République islamique d’Iran et mettra en évidence le fait suivant : pour se défendre aucun État souverain n'a besoin de frapper la porte des puissances étrangères qui ont juré de faire du Moyen-Orient plurimilénaire, un éternel brasier.