Lors d’une rencontre à Pékin avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, le Premier ministre chinois, Li Keqiang a souligné que son pays ne ménagerait aucun effort pour aider le Venezuela.
La Chine est prête à soutenir le Venezuela dans sa crise économique, a déclaré, le vendredi 14 septembre, le Premier ministre chinois alors que l’austérité de l’administration Trump envers Caracas atteint son comble.
Les États-Unis ont annoncé le lundi 9 juillet 2018 avoir pris des sanctions contre une vingtaine d’entreprises dont 16 basées au Venezuela et contre trois individus dont un ancien directeur du service vénézuélien de renseignements financiers. Washington a outrepassé et évoqué dans certains cas une attaque militaire et un coup d’État contre le gouvernement vénézuélien.
Les États-Unis adoptent ces mesures contre le Venezuela alors que ce pays est frappé par une crise financière sans précédent.
La vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodriguez qui accompagne également Nicolas Maduro lors da sa visite officielle de deux jours à Pékin s’est entretenue ce vendredi 14 septembre avec son homologue chinois, Wang Qishan.
Les relations entre la Chine et le Venezuela sont au beau fixe depuis longtemps et la coopération de part et d’autre ne cesse d’accroître.
Pendant la dernière décennie, la Chine a investi plus de 50 milliards de dollars au Venezuela via des prêts remboursés en pétrole.
Le ministère vénézuélien des Finances a déclaré en juillet que Caracas avait reçu 250 millions de dollars provenant de la Banque chinoise de développement, afin de stimuler la production de brut.
Le Venezuela a obtenu un prêt chinois de 5 milliards de dollars pour également améliorer son secteur pétrolier, mais Caracas n’a pas encore reçu l’intégralité de cette somme.
Alors que les États-Unis ont menacé de déclencher un coup d’État au Venezuela les relations sino-vénézuéliennes se réchauffent.
L'OEA s'aligne sur la politique US
Sur le même sens, le secrétaire général de l’Organisation des États d’Amérique OEA, Luis Almagro n’exclut pas une « intervention militaire » au Venezuela pour en renverser le gouvernement.
Aux yeux du dirigeant de l’OEA, la responsabilité de la crise au Venezuela revient à la personne de Maduro.
Lors d’une conférence de presse, le 14 septembre ,dans la ville colombienne de Cúcuta, il s’est exprimé en ces termes : « En ce qui concerne une intervention militaire visant à renverser le régime de Nicolas Maduro, je pense que nous ne devons exclure aucune option. »
Almagro avait déjà appelé au durcissement des sanctions contre le Venezuela.