Une attaque aux drones kamikazes a eu lieu lors du discours du président vénézuélien Nicolas Maduro. Le président en est sorti indemne. Il s'agit d'une nouvelle tentative d'assassinat visant le président vénézuélien dont le pays s'oppose depuis plus d'une décennie au maximalisme américain.
Des drones chargés d'explosifs ont explosé samedi 4 août lors d'une parade militaire au Venezuela où le président Nicolas Maduro prononçait un discours. Selon le ministre vénézuélien de la Communication Jorge Rodriguez, « le président est sorti sain et sauf d’un attentat commis contre lui samedi à Caracas avec plusieurs drones chargés d’explosifs ». Sept militaires ont été blessés et hospitalisés dans cette attaque.
Nicolas Maduro tenait un discours à l'occasion du 81e anniversaire de la Garde nationale. Le modus operandi de l'attaque qui n'est toujours pas revendiquée laisse croire qu'elle avait été planifiée et commanditée depuis l'extérieur.
Dans la journée, le président Nicolas Maduro a commenté l'événement : « Il s’agit d’un attentat pour me tuer. Aujourd'hui, on a essayé de m'assassiner ». Pour Maduro, des groupes d’extrême droite liés aux États-Unis et à la Colombie seraient derrière cet attentat. Selon les premières investigations, l’attaque aurait été financée en Floride. « Je n'ai aucun doute sur le fait que le nom de Juan Manuel Santos (président colombien, NDLR) est derrière cet attentat », a déclaré M. Maduro.
Dans la foulée, les autorités ont procédé à une série d'arrestations en lien avec l'attaque qui a visé outre le président, la garde présidentielle. Le Venezuela a déjà été témoin de tentatives d’assassinat et de coup d’État contre les présidents de la République. En 2002, les groupes soutenus par les États-Unis ont tenté de renverser le gouvernement d’Hugo Chavez lors d’un putsch, mais ils ont échoué.
Washington réclame très clairement le renversement du gouvernement vénézuélien et incite à la guerre civile. Qualifiant de « dictateur » le président Nicolas Maduro, les Américains imposent des sanctions d’envergure à l'État et à la nation vénézuéliens qui continuent à soutenir son président.