L'Iran a rejeté une fois de plus les déclarations de l'Arabie saoudite selon lesquelles les missiles balistiques du Yémen seraient d'origine iranienne. Dans une lettre à l’ONU, il affirme que l'allégation imaginaire n'est qu'une tentative du régime de Riyad pour détourner l’opinion publique des atrocités qu’elle commet au Yémen.
"Accuser l'Iran de fournir des missiles balistiques à l'une des parties belligérantes au Yémen n'est rien d'autre qu'une tentative d'amenuiser la brutalité et l'illégalité de la guerre menée par Riyad", a déclaré Gholamali Khoshroo, l’ambassadeur iranien à l’ONU, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, Karel Jan Gustaff van Oosterom.
Gholamali Khoshroo a protesté contre les accusations et les menaces du porte-parole de la coalition militaire sous commandement saoudien qui sont, selon lui, en opposition avec la charte de l’ONU qui interdit le recours à la force, une menace pour la paix et la sécurité internationale.
Évoquant le blocus total imposé au Yémen par la coalition saoudienne qui freine l'acheminement de l'aide humanitaire urgente pour des millions de personnes, M. Khoshroo a déclaré que l'agression saoudienne était la première cause de la crise au Yémen. Pourtant, les dirigeants saoudiens veulent dissimuler leurs crimes répréhensibles en imputant de fausses accusations à d'autres pays ou en propageant la crise au-delà des frontières du Yémen.
"Il est tragique que les trois membres permanents du Conseil de sécurité qui font écho aux accusations du régime saoudien, sont justement ceux qui lui vendent des armes, utilisées contre la population yéménite, pour des milliards de dollars", a déclaré l'émissaire iranien.
Il a ensuite appelé la communauté internationale à cesser le commerce des armes avec l'Arabie, à établir un cessez-le-feu au Yémen, et finalement, à reconnaître la responsabilité des autorités saoudiennes dans la guerre au Yémen.
"L'Iran demande instamment au régime saoudien de mettre fin à sa politique de déstabilisation dans la région et à son intervention militaire au Yémen. Nous appelons toutes les parties au Yémen à trouver des solutions politiques au conflit », a-t-il conclu.
