La Turquie a fulminé contre la décision des États-Unis de coopérer avec leurs alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS) pour la formation d’une force frontalière près des frontières turco-syriennes.
Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a déclaré, le dimanche 14 janvier, que son pays se réservait le droit de déployer de nouveaux contingents sur le sol syrien, au cas où la coalition internationale, dirigée par les États-Unis, mettrait sur pied une « Force de sécurité aux frontières », comme l’a annoncé, plus tôt dans la journée, le service de communication de la coalition.
La coalition internationale a annoncé sa décision de constituer une nouvelle « Force de sécurité aux frontières », composée de 30 000 hommes, pour contrôler les frontières séparant la Syrie et la Turquie et la vallée de l’Euphrate.
Cité par le quotidien turc Cumhuriyet, Ibrahim Kalin a souligné que la Turquie allait entreprendre des mesures requises pour défendre ses intérêts et sa sécurité nationale.
La Turquie, qui a déjà déployé des contingents militaires en Syrie (opération Bouclier de l’Euphrate), a menacé d’acheminer un nombre plus grand de soldats sur le territoire syrien, en réaction à la nouvelle décision de la coalition américaine.
Le gouvernement syrien, un gouvernement élu ayant le siège à l’ONU, a, à maintes reprises, dénoncé la présence des forces étrangères sur son territoire, la qualifiant d’« illégale », mais ses plaintes n’ont jusqu’ici mené nulle part.
Ibrahim Kalin a estimé que la nouvelle décision de Washington était « préoccupante ».
Les États-Unis, qui ont remplacé les terroristes de Daech à Raqqa par les groupes armés kurdes syriens, ne partagent pas l’idée d’Ankara, qui considère ces groupes comme des groupes terroristes.