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Washington pourrait renoncer à ses menaces contre Pyongyang, selon le journal Rai al-Youm

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (G) et le président américain Donald Trump.

Le quotidien Rai al-Youm, qui paraît à Londres, a publié un article intitulé « Washington se préparerait à renoncer à ses menaces contre Pyongyang. Quelle leçon tirer de ce changement de cap ? » 

L’article aborde les tensions qui pèsent sur les relations entre Washington et Pyongyang, arrivant à cette conclusion que la résistance et la persévérance, et non le compromis, constituent les seuls moyens de lutter contre l’arrogance des États-Unis :

« La Corée du Nord s’impose comme la bête noire des États-Unis en multipliant les essais nucléaires et les tirs de missiles balistiques. C’est la manière qu’elle a choisie pour répondre aux menaces de la Maison Blanche. Le casse-tête nord-coréen est devenu tellement insupportable que deux grands chercheurs de l’Académie militaire des États-Unis ont confié au magazine Foreign Policy que la meilleure façon de convaincre la Corée du Nord de renoncer à l’arme atomique était qu’elle puisse la détenir légalement.

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong-ho a déclaré, au cours du sommet de l’ASEAN à Manille, que son pays était prêt à donner une leçon dure et inoubliable aux États-Unis, soulignant que le programme atomique et balistique de la Corée du Nord ne ferait jamais l’objet d’un compromis.

La Maison Blanche a appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’émettre une nouvelle résolution et imposer une série de sanctions à l’encontre de Pyongyang, en raison de ses ambitions militaires qui coûtent, chaque année, des milliards de dollars aux États-Unis.

Cependant, Pyongyang ne se laisse pas intimider par les sanctions américaines et n’a jamais pensé à renoncer à son programme balistique qui constitue le principal pilier de sa stratégie défensive. Pendant trente ans, les administrations américaines ont dépensé des sommes pharaoniques pour que la Corée du Nord se rétracte, mais en vain. Leur tentative de faire de la Corée du Nord un épouvantail pour effrayer le Japon et la Corée du Sud a eu des conséquences indésirables.

Kim Il-sung, ancien dirigeant de la Corée du Nord, et son fils Kim Jong-un qui lui a succédé, ont mis à mal toutes les équations américaines, en optimisant leurs armes atomiques et leurs missiles balistiques conçus pour porter une ou plusieurs ogives nucléaires. Ces missiles peuvent atteindre non seulement Tokyo et Séoul, mais le territoire des États-Unis. »

Le quotidien Rai al-Youm se réfère encore à l’article du Foreign Policy, dont les auteurs, tous les deux concepteurs des politiques stratégiques et militaires des États-Unis, ont appelé à un compromis avec la Corée du Nord et à la normalisation des relations Washington-Pyongyang.

« La conclusion que tire le Foreign Policy est la même qu’a tirée, il y a cinq ans, le Foreign Affairs qui avait prôné la reconnaissance de l’Iran en tant que puissance atomique pour pouvoir mieux le contrôler au lieu de le combattre », indique le journal qui ajoute : « Kim Jong-un pourrait accueillir Donald Trump, d’ici quelques mois ou quelques ans. En 1972, le président chinois avait pourtant bien accueilli son homologue américain Richard Nixon, une rencontre qui avait rendu le terrain propice à la normalisation des relations américano-chinoises. Il semblerait donc que la meilleure façon de lutter contre l’arrogance américaine est le langage de la force, non la soumission. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV