TV

Donald Trump gèle l'armement et l'entraînement des opposants en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des éléments de l'armée syrienne libre font un entraînement, juin 2015. ©Sputnik

Le président américain Donald Trump entend arrêter le programme secret d'armement et d'entraînement des opposants armés en Syrie. Plus de six ans après la guerre totale que les États-Unis ont déclenchée contre l'Etat syrien, Washington s'avoue vaincu. 

Donald Trump a décidé d'arrêter le programme secret d'armement et d'entraînement des opposants armés syriens qui luttaient sur le territoire syrien contre le gouvernement de Bachar el-Assad, a annoncé Washington Post se référant à des autorités américaines. 

Ce programme fait partie du plan américain concernant la Syrie, lancé en 2013 sous le mandat de l'ancien président américain Barack Obama en vue de faire pression sur le président syrien Bachar el-Assad.

Selon la source précitée, le gel de ce programme, qui se ferait étape par étape, traduirait "la volonté de Donald Trump à trouver des voies lui permettant de coopérer avec la Russie" de même qu'il signifiait "un aveu de la part de Washington reconnaissant leur manque de levier d'influence en Syrie pour pouvoir renverser Bachar el-Assad".

Washington Post a aussi révélé que la décision avait été prise, il y a environ un mois, après la rencontre du directeur de la CIA Mike Pompeo avec le conseiller à la sécurité nationale américaine Herbert McMaster.

Le président américain s'est entretenu le 7 juillet à Hambourg avec son homologue russe Vladimir Poutine.

À en croire les autorités américaines, le gel de ce plan secret de la CIA (pour l'armement et l'entraînement des opposants en Syrie), qui se réaliserait, étape par étape, en quelques mois, "n'aurait pas d'influence sur la coopération du Pentagone avec les opposants syriens".

La Jordanie soutient aussi la nouvelle décision américaine, qui semble faire partie d'une stratégie plus large du gouvernement Trump qui se focalise surtout sur les accords du cessez-le-feu limité avec les Russes. 

Zones d'ombre

« C’est probablement un clin d’œil à la réalité », a déclaré Ilan Goldenberg, un ancien fonctionnaire de l’administration Obama et directeur du Programme de sécurité au Moyen-Orient au Centre for a New American Security.

Une fois que ce changement brusque de politique est pleinement mis en œuvre, (si elle est effectivement mise en oeuvre) l’armée américaine évacuera-t-elle ses troupes de la base militaire d’Al-Tanf pour les réinstaller à Hasakah ? En d'autres termes, le Pentagone renoncera-t-il à affronter l'axe de la Résistance, laissant seul Israël dans le sud syrien? Rien n'es moins sûr.

Le plan n’implique pas les Forces démocratiques syriennes (FDS), une force de combat dirigée par les Kurdes dans le nord de la Syrie, qui combattent Daech à Raqqa et que supporte très mal la Turquie. D’ailleurs, le Pentagone a augmenté ses approvisionnements en armes lourdes et en véhicules blindés, au cours des derniers mois.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV