Selon Reuters, nombre de pays occidentaux ont demandé vendredi un accès sans entraves de l’aide humanitaire pour l’État de Rakhine, dans le nord de la Birmanie.
Les représentants de pays tels que la France, les Pays-Bas, l’Espagne, la Turquie et les États-Unis auprès des Nations unies disent que les responsables de l’État de Rakhine, qui sont sous le contrôle des autorités militaires, annulent ou reportent souvent l’ordre de livrer les aides.
Dans un communiqué à l’adresse du gouvernement birman, ces diplomates se sont dits préoccupés par le retard de la livraison des aides humanitaires et ont demandé aux autorités de ce pays de lever les obstacles entravant leur acheminement vers des dizaines de milliers de personnes qui en ont besoin, dont des enfants souffrant de malnutrition.
Certains représentants ont averti dans ce communiqué qu’ils ne pouvaient plus supporter les négligences des autorités gouvernementales et militaires de la Birmanie et qu’ils n’ont plus d’options susceptibles de les contraindre à s'amender.
Après la diffusion de multiples rapports sur les atrocités de l’armée contre les musulmans de l’État de Rakhine, les Nations unies ont appelé la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, à se rendre dans l’État de Rakhine, où l’armée a commis des atrocités contre la minorité musulmane rohingya, pour rassurer les citoyens sur le fait qu'ils seront protégés.
Depuis le début des opérations menées par les forces gouvernementales, au moins 86 personnes ont perdu la vie dans cet État et 22.000 autres se sont enfuies vers le Bangladesh.